Discussions juridiques avec Vengai Madzima : Succession de terres agricoles au Zimbabwe

Maria

Legal Discussions with Vengai Madzima: Succession of Agricultural Land in Zimbabwe

NewZimbabwe.com a a invité M. Vengai Madzima, associé principal chez Madzima Chidyausiku Museta Legal Practitioners (MCM Legal), à discuter avec nous des questions juridiques qui affectent les Zimbabwéens. Les discussions sont de nature générale et ceux qui recherchent des conseils juridiques spécifiques doivent contacter leur avocat.

Journaliste : Bon retour M. Madzima. Cette semaine, nous souhaitons discuter du droit des successions en ce qui concerne les terres agricoles au Zimbabwe. Quelles sont les principales considérations ?

Machine virtuelle : Merci

Avant d’aborder les lois sur la succession des terres agricoles, il est nécessaire d’aborder la manière dont l’agriculture est pratiquée au Zimbabwe. Les terres agricoles sont détenues soit par le biais de titres de propriété, de baux de 99 ans, de baux avec option d’achat, de lettres d’offre, de permis ou habituellement en tant que terres rurales relevant des conseils de district rural.

Ces formes de détention confèrent des droits personnels au titulaire sauf dans les titres de propriété, où le titulaire a des droits réels sur le terrain. Les titres de droits personnels émanant de la réforme agraire, constitués principalement de permis, de lettres d’offre et de baux de 99 ans, sont le résultat potentiellement de l’un des événements de transfert de richesse les plus importants de l’Afrique postcoloniale.

La terre elle-même appartient à l’État et les occupants ont des usufruits sur la terre pour l’utiliser, en jouir et en tirer profit.

Cette expérience ou cette compréhension est nécessaire car elle a un effet direct sur la succession.

La succession elle-même est devenue d’actualité car l’agriculture est par nature une affaire de génération.

Si la réforme agraire a commencé vers 2000, cela signifie que le processus date désormais de 25 ans et que les cas de succession par héritiers sont désormais monnaie courante.

Journaliste : Vous mettez en avant les bénéficiaires de la réforme agraire, à savoir A1 et A2. Quelle est la marche à suivre en cas de décès du premier bénéficiaire ?

Machine virtuelle : Il est important de différencier d’abord l’exploitation A1, qui est une petite exploitation agricole détenue sous un permis du gouvernement, et une exploitation agricole A2, qui est une exploitation commerciale à grande échelle détenue sous le couvert d’une lettre d’offre ou d’un bail de 99 ans.

Je comprends que la politique gouvernementale actuelle vise à délivrer des actes pour ces titulaires. Je discuterai plus tard de la succession pour les actes. Pour l’instant, je me limiterai aux titulaires de permis, de lettres d’offre et de baux.

La première chose à comprendre est que, selon ces modèles, les terres appartiennent à l’État et non aux individus. Par conséquent, la « succession » dans son sens le plus strict, qui s’effectue par l’intermédiaire du maître de la Haute Cour, ne concerne que les améliorations et les biens meubles.

S’il s’agit d’une terre, la « succession » ou la réattribution de la terre à un héritier doit être approuvée par le gouvernement qui est le propriétaire foncier. Lorsque la succession du défunt détenteur est administrée, la valeur du terrain n’est pas incluse dans le processus car il n’appartient pas à la succession mais à l’État.

Rendre le processus à deux niveaux

Pour les exploitations A1, le conjoint survivant et les personnes à charge peuvent succéder, bien que le successeur doive être approuvé par le Ministre des Terres. La procédure est effectuée par l’intermédiaire du bureau foncier du district dans les 3 à 6 mois suivant le décès du propriétaire foncier, selon qu’il existe ou non des litiges. En cas de litige, les droits des conjoints sont protégés et une considération est également accordée aux successeurs potentiels qui ont développé l’exploitation.

Le processus est similaire pour les lettres d’offre A2 ; il est nécessaire de présenter une demande au bureau de district du ministère des Terres avec les documents requis, ce qui est traité par la section d’évaluation et de gestion du patrimoine. Dans le cadre de son examen, il évaluera, entre autres choses, la capacité d’exploiter une ferme, si l’héritier potentiel possède ou non d’autres fermes, et cetera.

Quant aux locataires, il est régi par le droit général des successions ; l’exécuteur testamentaire, une fois le processus d’identification du bénéficiaire terminé, devra toujours présenter une demande au ministre pour l’approbation de l’attribution.

Journaliste: Quels problèmes peuvent empêcher ou empêcher la réattribution ou la distribution des exploitations A1 ou A2 au bénéficiaire sélectionné ?

Machine virtuelle : Je suis obligé de commencer par rappeler que les droits conférés par les lettres d’offre et/ou les baux sont de nature personnelle. Cela oblige le bénéficiaire ou l’héritier potentiel à prouver ses droits auprès du ministère des Terres.

Cette preuve se fait par la lettre d’offre, le permis ou le bail accordé au défunt. L’absence de preuve implique que l’occupant tardif pourrait potentiellement avoir été un occupant illégal.

En l’absence de justificatif, le Ministère des Terres n’a aucune obligation de réattribuer le terrain à l’héritier choisi. Comme il peut y avoir des allers-retours entre les bureaux, il est important que les copies de la correspondance avec le Ministère soient conservées judicieusement au cas où leur reproduction s’avérerait nécessaire.

Journaliste : Quelle est la situation en matière d’héritage pour les terres rurales « kumusha » en matière d’héritage et de fermes possédant un titre de propriété ?

Machine virtuelle : Les terres communales sont dévolues au Président et administrées par les conseils de district rural par l’intermédiaire des chefs traditionnels qui sont des chefs et des chefs. Leur héritage à des fins d’usage se fait normalement par le biais des lignées familiales.

Quant aux fermes ayant des titres de propriété, elles relèvent de nos lois normales sur les successions et relèvent de la compétence du Maître de la Haute Cour. Le ministère des Terres n’a pas compétence sur ces types de fermes.

Journaliste: Merci, Monsieur Madzima, nous n’avons plus de temps.

VM : Merci.

EN RAPPORT:

Vous pouvez contacter Vengai Madzima au vengai@mcmlegal.co.zw ou sur www.mcmlegal.co.zw.