Cinq hommes ont passé la majeure partie de l’année sur le banc des accusés devant la Haute Cour de Pretoria alors que se déroulait le procès pour le meurtre de la star du football.
L’avocat Thulani Mngomezulu reprend son contre-interrogatoire du brigadier Bongani Gininda dans le procès pour meurtre de Senzo Meyiwa devant la Haute Cour de Pretoria le 30 novembre 2023. Photo : Kgomotso Modise/Eyewitness News
JOHANNESBOURG – Alors que le procès pour meurtre de Senzo Meyiwa est désormais suspendu pour les fêtes de fin d’année, l’un des accusés passera un autre Noël derrière les barreaux en tant que prisonnier en attente de jugement.
Cela fait presque dix ans que Meyiwa a été abattu au domicile de sa petite amie, la chanteuse Kelly Khumalo, à Vosloorus, en octobre 2014.
Cinq hommes ont passé la majeure partie de l’année sur le banc des accusés devant la Haute Cour de Pretoria alors que se déroulait le procès pour le meurtre de la star du football.
Le procès pour meurtre de Senzo Meyiwa va repartir de zéro, confirme le juge Mokgoatlheng
Quatre des cinq hommes jugés pour le meurtre de Senzo Meyiwa ont été reconnus coupables d’autres crimes et purgent actuellement des peines de prison.
S’ils étaient reconnus coupables du meurtre de la star du football, cela ne ferait qu’ajouter aux années qu’ils purgent déjà derrière les barreaux, à l’exception de Bongani Ntanzi, 31 ans, qui est le plus jeune des accusés et le seul sans condamnation préalable.
Ntanzi a été arrêté en juin 2020 pour un meurtre sans rapport avec Nongoma, dans le KwaZulu-Natal.
Il a également été inculpé de possession de munitions trouvées dans sa chambre lors d’une perquisition effectuée par la police, mais ces affaires n’ont pas été réglées.
Son coaccusé, Muzikawkhulelwa Sibiya, a été inculpé de la même manière, également pour des munitions trouvées par la police dans sa cabane, un crime pour lequel il a désormais été reconnu coupable.
L’avocat des deux hommes, l’avocat Thulani Mngomezulu, estime que tel est le mode opératoire de la police.
« Ils ne font pas l’objet d’une enquête pour les infractions pour lesquelles ils ont été arrêtés, mais plutôt pour la mort de Senzo Meyiwa – c’est incorrect. »
Entre-temps, un nouveau juge a été nommé au procès cette année après que le juge Tshifhiwa Maumela soit tombé malade.
Le style de présidence du juge Ratha Mokgoatlheng a souvent fait l’objet d’un examen minutieux, Mngomezulu se heurtant également parfois au juge.
L’avocat Mngomezulu : « Je continue d’exposer. »
Juge Mokgoatlheng : « Continuez, monsieur. »
Mngomezulu : « Monseigneur, je pense que je vais demander un ajournement parce que si le tribunal perturbe mon contre-interrogatoire, vous me retirez de la file. Puis-je s’il vous plaît ajourner l’affaire à demain ?
Mokgoatlheng : « Non ! »
Le procès reprend le 22 janvier.