

Par Zemenu
Le journaliste Mesay Mekonnen a publié un enregistrement de téléphone choquant avec le général de manière Tesfaye Ayalew, un commandant principal de la Force de la défense nationale éthiopienne (ENDF) sous l’administration du Premier ministre Abiy Ahmed. Dans la conversation, le général discute ouvertement de l’utilisation continue de la guerre des drones ciblant des civils dans la région d’Amhara.
Pendant l’appel, le général fait une offre conditionnelle effrayante: «D’accord, nous, dans la fin, pourrions arrêter les attentats de drones sur le peuple Amhara si vous et vos collègues acceptez de vous asseoir et de discuter des questions avec notre chef, le maréchal Berhanu Jula.» Par des «collègues», il a fait référence à tous les individus et groupes s’opposant au gouvernement d’Abiy Ahmed. Cette déclaration suggère que les frappes de drones sont utilisées comme effet de levier – des outils politiques conçus pour faire taire la dissidence et forcer les négociations sous pression.
Tesfaye admet que les frappes de drones et les armes avancées sont utilisées régulièrement dans la région d’Amhara, avec des civils souvent parmi les victimes. Ceux-ci ne sont pas décrits comme des erreurs ou des dommages collatéraux; Ils semblent plutôt être des actes d’intimidation délibérés. Cette affirmation inquiétante s’aligne sur une déclaration initialement publiée par l’ambassade des États-Unis en Éthiopie le 23 mai 2025. Dans cette version initiale, l’ambassade a explicitement exhorté le gouvernement éthiopien à arrêter les attaques de drones contre ses propres citoyens. Cependant, la déclaration a été modifiée par la suite, et la référence aux «drones» a été supprimée – une omission de nombreuses considérations comme un adoucissement politiquement motivé par la langue.
Mesay Mekonnen, autrefois un ardent partisan du Premier ministre Abiy qui a même participé à la propagande des médias d’État pendant la guerre de Tigray, est maintenant devenu un critique solide. Il accuse le Premier ministre de transformer l’Éthiopie d’une démocratie fragile en un régime autoritaire – celui qui cible des individus uniquement basés sur leur identité ethnique et supprime toute forme d’opposition.
Dans l’appel, Mesay exprime des remords personnels pour sa position antérieure, déclarant: « Si jamais je ressens un regret de ma vie, c’est pour le moment où j’ai servi sous le régime d’Abiy. » Pourtant, malgré cette admission, le général Tesfaye exhorte Mesay à ne pas révéler des informations militaires sensibles et l’encourage à travailler avec des hauts responsables comme le maréchal Berhanu Jula plutôt que de poursuivre son opposition publique. Cette contradiction révèle les conflits internes et la peur même parmi les officiers militaires de haut rang.
Plusieurs informations alarmantes émergent de cette conversation:
• Confirmation des frappes de drones – Un responsable du Top EndF confirme que les attaques de drones sont menées dans la région d’Amhara, indiquant que ces opérations ne sont pas des actions voyous mais approuvées et coordonnées centralisés.
• L’armement de la puissance militaire – la technologie des drones, destinée à la défense nationale, est utilisée comme un outil de répression interne contre les civils.
• La suppression de la dissidence et de la liberté de la presse – l’avertissement du général à Mesay reflète l’effort plus large du gouvernement pour faire taire les journalistes, intimider les critiques et contrôler étroitement le récit national.
L’un des moments les plus puissants de la conversation survient lorsque Mesay défie directement le général: «Vous tuez des innocents uniquement pour protéger un homme appelé Abiy. Si vous vous souciez vraiment des citoyens innocents, la violence doit s’arrêter immédiatement.» Ses paroles font écho à l’indignation croissante parmi les Éthiopiens qui considèrent ces attaques non pas comme des actes de guerre, mais comme des atrocités commises contre leur propre peuple.
Dans la nuit du 26 mai 2025, les conséquences dévastatrices de cette politique sont devenues incontestablement claires. Cinq membres d’une seule famille ont été tués dans une grève de drone dans une Kebele rurale à environ 21 kilomètres de Jiga Town, dans la zone West Gojjam. Les agriculteurs locaux ont confirmé que les victimes n’avaient aucune affiliation politique. Leurs funérailles ont eu lieu le lendemain, le 27 mai, à l’église St. George, où le chagrin a rapidement cédé la place à la colère publique et aux demandes de justice.
L’arrêt de ces attaques de drones barbares contre les civils par l’administration d’Abiy Ahmed est la responsabilité du monde entier qui valorise la vie humaine.
Note de l’éditeur: les vues dans l’article ne reflètent pas nécessairement les vues de Togolais.info
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