Sang, drones et coût du pouvoir

Maria

Fichier photo: SM

Par Zemenu Tenagne

Dans l’histoire africaine, des dictateurs comme Idi Amin et Omar al-Bashir sont mémorisés pour avoir tué leur propre peuple pour rester au pouvoir. Aujourd’hui, en Éthiopie, le Premier ministre Abiy Ahmed suit malheureusement le même chemin. Sa guerre contre le peuple Amhara montre qu’il valorise plus le pouvoir que la vie humaine.

La réalité tachée de sang à Amhara

Le 31 mars 2025, plus de 40 innocents ont été tués par les forces gouvernementales dans la ville de Brakat, North Gojjam. Parmi les morts, il y avait des femmes revenant du marché, des enfants à l’intérieur de leur maison et même des personnes âgées et des malades mentaux. Les soldats sont allés de maison en maison, sans chercher justice, mais tirant sur quiconque qu’ils ont trouvé.

Quelques semaines plus tôt, le 2 mars 2025, dans la ville de Jiga, Gojjam, un enfant de 2 ans a été tué lors d’une autre recherche de maison. Imaginez un bébé, abattu dans sa propre maison par le même gouvernement qui devrait le protéger. La douleur aux yeux des mères et des pères qui a perdu leurs enfants est difficile à décrire.

Les villes sont pleines de femmes qui pleurent. L’ancien ne peut pas courir, alors ils meurent. Le jeune crie de peur lorsque les drones volent au-dessus.

Les attaques et la peur des drones quotidiens du ciel

Chaque jour, le ciel apporte de la terreur. Le gouvernement d’Abiy Ahmed utilise des drones pour bombarder des zones à Amhara. Ce ne sont pas des attaques contre les camps militaires. Ce sont des attaques près des maisons, des écoles, des fermes et des églises.

Dans certains cas, les enfants qui jouent à l’extérieur ont été touchés. Les familles qui se réunissent pour pleurer ont même peur d’organiser des funérailles en public. Les résidents dans des endroits comme North Shewa, Gojjam et Gondar disent que le son des drones fait maintenant partie de la vie quotidienne. Aucun avertissement n’est donné. Aucune raison n’est expliquée. Juste la mort d’en haut.

Les écoles fermées, rêves écrasés

En raison de la guerre, de nombreuses écoles d’Amhara sont fermées. Les enfants restent à la maison, non pas parce qu’ils le veulent, mais parce qu’il est dangereux d’aller en classe. Les parents craignent que leurs enfants ne reviennent pas.

Ce n’est pas seulement une guerre contre les gens. C’est une guerre contre l’avenir. Une guerre contre l’espoir. Une génération est laissée pour compte.

Aucun sens du sang éthiopien

Abiy Ahmed ne montre aucune émotion, aucun regret. Il ne visite pas les familles en deuil. Il ne parle pas avec compassion. Au lieu de cela, il continue la guerre – à la télévision et sur le terrain. Pourquoi?

Il veut conserver le pouvoir à tout prix.

Il pense qu’il est temps pour Oromo Rule, en utilisant l’identité ethnique pour gagner le soutien, tout en ignorant le fait que de nombreuses personnes Oromo souffrent également.

Il craint l’unité du Nord. Il pense qu’Amhara, Tigray et l’Érythrée se lèveront un jour contre lui, alors il les attaque maintenant.

Il manque de maturité en tant que leader. Un vrai leader rassemble les gens. Il les divise avec des balles et une peur.

Le monde regarde, mais n’agit pas

La partie la plus douloureuse? La communauté internationale est principalement silencieuse. Alors que les organisations parlent de paix, très peu prennent de vraies mesures pour arrêter la violence. Le meurtre d’enfants, l’incendie des maisons, la fermeture des écoles – cela devrait apporter l’indignation. Mais au lieu de cela, il y a du calme.

Le peuple Amhara se sent abandonné par le monde.

La région d’Amhara saigne

Le sol d’Amhara est mouillé de sang. Les mères crient à la vue de leurs enfants morts. Les églises sont remplies de deuil. Les villages sont vides. La peur vit dans chaque maison. Les cris du peuple ne sont pas entendus par leur propre chef.

L’histoire n’oubliera pas cela. Et le peuple éthiopien non plus. Abiy Ahmed peut faire taire les voix aujourd’hui avec des fusils et des drones. Mais la vérité augmentera. La douleur de l’Amhara sera écrite dans l’histoire – non comme les victimes, mais comme des personnes qui ont enduré lorsque le monde a tourné le dos.

Note de l’éditeur: les vues dans l’article ne reflètent pas nécessairement les vues de Togolais.info

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