

Getahun tsegaye
Journaliste
Addis-Abeba, Éthiopie – Une attaque armée contre un bus des transports publics dans la région de Gambella en Éthiopie le 17 mai a fait au moins cinq morts et sept autres blessés. La Commission de police de Gambella a rapporté que le bus, transportant 39 passagers de Dima City à Gambela City, avait été attaqué par des militants de Murle du Soudan voisin vers 7h00, heure locale.
Les victimes qui ont perdu la vie dans la fusillade ont été identifiées comme Ali Ibrahim Hussein, 35 ans, le chauffeur du bus; Ukelika Ubong, 25 ans; Ajak Ugok, 25 ans; et deux étudiants, Uwar Ajba, 21 ans, et ultré ukur, 20 ans. Les blessés reçoivent actuellement un traitement médical.
Les raids transfrontaliers des groupes ethniques de Murle, principalement du Soudan du Sud, ont été un problème persistant et mortel dans la région de Gambella en Éthiopie, ciblant souvent des membres des communautés Nuer et Anuak. Ces raids impliquent fréquemment des meurtres, l’enlèvement d’enfants, les raids de bétail et la destruction des biens, provoquant une souffrance humaine et une insécurité importantes au cours de la dernière décennie. L’UNICEF a rapporté en août 2024 que cette «pratique nocive de la Murle représente un risque énorme pour les habitants de la région, en particulier pour les enfants qui sont séparés de force de leur famille et susceptibles de subir des abus et des mauvais traitements».
L’un des incidents les plus graves s’est produit le 15 avril 2016, lorsque des militants armés de Murle du Soudan du Sud ont attaqué les districts de Jikawo et de salon de Gambella. Selon des rapports de BBC News et du gouvernement éthiopien, cette seule attaque a entraîné plus de 208 décès, l’enlèvement de 100 enfants et le vol de plus de 2 000 têtes de bétail.
Des raids récurrents et de Murle ont été signalés à Gambella de 2017 à 2023, impliquant l’enlèvement des femmes et des enfants, la combustion des maisons traditionnelles et le vol du bétail. Les rapports du groupe international de crise et de l’ONU OCHA indiquent que ces incidents sont une source chronique d’insécurité, avec des forces de sécurité éthiopiennes locales souvent «mal équipées pour se défendre contre les pillards hautement armés». Les dossiers de l’OCHA montrent ces attaques transfrontalières comme une cause principale de déplacement et d’insécurité à Gambella, notant l’extrême vulnérabilité des enfants enlevés et victimes de la traite et le manque de coordination transfrontalière efficace pour dissuader de telles violences.
La Commission éthiopienne sur les droits de l’homme (CEH) a systématiquement condamné ces attaques au fil des ans, exhortant une plus grande coopération régionale et la création de mécanismes de résolution des conflits.
Un rapport de 2018 de The Small Arms Survey, «réel mais fragile: le Murle et leur combat pour la survie», a lié la violence aux rivalités ethniques, un accès facile aux armes légères et des pratiques culturelles de l’enlèvement d’enfants pour les prix de la mariée.
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