La confirmation de Dagnachew Assefa à la demande d’Abiy

Maria

Dagnachew Assefa (PD)

Par Naod Hailu

Dans un État autoritaire, divertir la pensée indépendante et critiquer le régime entraîne souvent une peine d’emprisonnement ou une détresse psychologique sévère, tandis que la loyauté envers le régime accorde certains avantages. À la lumière de cela, certains intellectuels, pour des raisons égoïstes ou malveillantes, s’alignent sur les pouvoirs autoritaires. Leur loyauté est fréquemment motivée par la peur des répercussions personnelles ou professionnelles, ou par le désir de gagner une influence et un pouvoir.

Consommée de ces menaces imminentes et avantages potentiels, Dagnachew Assefa (PhD) s’est publiquement aligné avec, comme il l’a dit, «le fils d’Ahmed» une référence à Abiy qui apparemment pour éviter les répercussions et sécuriser les avantages personnels. Il a promis une loyauté envers un homme qui se considère comme la seule autorité capable de résoudre les crises dans lesquelles le pays est englouti.

Son interview avec Andafta Media a révélé vivement son alignement avec le régime et faisant écho aux récits approuvés d’Abiy. Ce qui frappe dans la conversation, c’est que Dagnachew a agi comme porte-parole non officiel du gouvernement. Bien que invité à analyser les situations de Tigray, d’Amhara et d’Oromia, il a simplement réitéré les positions du gouvernement sur le TPLF, Ola et Fano, légitimant ainsi sa position.

L’une des principales stratégies d’Abiy pour consolider le pouvoir est la tactique «diviser et règle», souvent en créant un ennemi objectif. Depuis que vous montez au pouvoir en 2018, Abiy a simplifié les problèmes profondément enracinés de l’Éthiopie par des groupes ethniques spécifiques de bouc émissaire, notamment les Tigrayans. Cette diabolisation et cette utilisation de la rhétorique désobligeante ont contribué de manière significative à l’épidémie de la guerre du Nord, bien que le TPLF soit également responsable.

Dagnachew a renforcé ce récit de division. Lorsqu’on lui a demandé si le TPLF était prêt et capable de mener une autre guerre, il a affirmé qu’il était gravement affaibli. Plus révélateur, il a déclaré: «Nous sommes également endommagés par la guerre, mais nous pourrions ne pas le ressentir parce que notre population est grande. Mais le Tigray est endommagé.» Cette réponse révèle succinctement son piégeage dans la mentalité «US contre eux» du régime. Bien qu’il prétend être un intellectuel patriotique et un fervent partisan du pan-éthiopianisme, comment peut-on maintenir l’unité éthiopienne tout en hébergeant un état d’esprit d’exclusion?

Défiant la logique et la raison

En tant qu’universitaire qui a étudié et enseigne la philosophie, Dagnachew devrait analyser les situations en utilisant la logique et la raison. Au lieu de cela, il a sacrifié l’intégrité philosophique pour devenir un outil d’Abiy, qui consolide le pouvoir en tirant parti de la peur et de la manipulation émotionnelle. Au cours de l’interview, Dagnachew a exprimé son soutien à l’approche d’Abiy aux crises à Tigray, Amhara et Oromia, une approche motivée par les vendettas personnelles plutôt que par la politique rationnelle.

Dès le début de l’interview, Dagnachew s’est éloigné fortement de la logique pour se défendre contre les critiques. Il a eu recours à des attaques ad hominem, ciblant des individus comme Yayesew Shimelis, qui a remis en question sa position sur la détérioration des relations de l’Éthiopie avec l’Érythrée et le plan présumé du brigadier général Tefera Mamo pour s’allier avec le TPLF contre Abiy. En tant qu’intellectuel, il aurait dû faire face à de telles critiques pour des raisons rationnelles et logiques. Au lieu de cela, il a permis à l’émotion de remplacer la raison, sapant les principes mêmes de la philosophie.

En trahissant ces principes fondamentaux, Dagnachew s’est positionné comme le remplaçant de Warmoner et Aberrant Leader.

Note de l’éditeur: les vues dans l’article ne reflètent pas nécessairement les vues de Togolais.info

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