Nancy Odindo, journaliste chez Togolais.info, apporte plus de trois ans d’expérience dans la couverture de la politique, de l’actualité et des reportages dans les médias numériques et imprimés au Kenya.
Nairobi – Des étudiants de l’Université Multimédia se sont affrontés à la police alors qu’ils protestaient contre la pénurie d’eau, la mauvaise connexion Internet et les prises électriques défectueuses, entre autres problèmes.
Trevor Mureithi, étudiant de première année à la Faculté des médias et de la communication, s’est retrouvé au centre d’une confrontation avec des policiers agressifs. Enrôlé le 26 août, Mureithi souffre aujourd’hui de graves blessures et de souvenirs traumatisants dus à la brutalité policière.
Comment les policiers ont-ils blessé Trevor Mureithi ?
Dans une interview exclusive avec TUKO.frMureithi a raconté qu’il se trouvait dans son auberge lorsque la police leur a lancé une bombe lacrymogène. Alors que lui et d’autres personnes s’enfuyaient pour se mettre en sécurité, il est tombé dans un fossé, se blessant à la jambe. Malgré sa blessure, la police l’a battu sans pitié.
« Je pensais que l’auberge serait l’endroit le plus sûr pour nous, mais la police nous a lancé une bombe lacrymogène. Alors que je courais, je suis tombée dans un fossé. Ils m’ont suivie jusqu’au fossé et ont commencé à me frapper », se souvient Mureithi.
Lorsqu’il leur a annoncé qu’il ne pouvait pas marcher, ils l’ont traîné, lui causant de fortes douleurs. Un policier, déterminé à lui « donner une leçon », a lancé une autre grenade lacrymogène, qui a explosé près de sa tête.
« J’ai dit aux policiers que je ne pouvais pas marcher, mais ils ont insisté pour me torturer tout en me poussant à mourir. Ils m’ont battu sans pitié. L’un d’eux n’arrêtait pas de dire : « C’est lui. » Comme ils insistaient pour me battre, je leur ai simplement demandé de me tuer. C’est alors qu’un policier a conseillé aux autres de me laisser. L’un d’eux a cependant insisté pour me donner la « dawa ». Immédiatement, ils ont lancé une bombe lacrymogène, qui a explosé à côté de ma tête », a raconté Mureithi.
Comment Trevor Mureithi est-il arrivé à l’hôpital ?
Un bon Samaritain a aidé Mureithi à retourner à son auberge, où il a attendu que la tension se calme avant d’être emmené au dispensaire de l’école.
On lui a prescrit un analgésique et il a ensuite été transféré à l’hôpital Sinaï de Rongai, où il attend une opération à la jambe.
« J’ai mal. Depuis que j’ai été amenée ici, rien n’a été fait. Les médecins ont dit que je devais attendre six heures pour être opérée », a déclaré Mureithi.
« J’ai eu des fractures aux chevilles et à l’oreille. Je veux juste que justice soit faite. C’est trop pour moi et mes parents. La police m’a traité sans pitié », a-t-il ajouté.
Les dirigeants étudiants de l’école prévoient de s’attaquer au problème, tandis que l’officier qui a lancé la grenade lacrymogène ferait partie de l’équipe de sécurité de l’établissement.
13 étudiants de Katoloni blessés après un incendie
Dans une autre histoire, 13 étudiants de l’école secondaire de Katoloni, dans le comté de Machakos, ont été blessés après qu’un incendie s’est déclaré dans leur dortoir.
Les étudiants ont été blessés dans une bousculade alors qu’ils couraient pour se mettre à l’abri. D’autres se sont évanouis après avoir inhalé de la fumée.
Les apprenants ont été transportés d’urgence à l’hôpital Machakos de niveau 5 où ils ont tous été soignés et libérés.
Relecture par Asher Omondi, journaliste d’actualité et rédacteur en chef chez Togolais.info.