Le jour de l’ouverture de la 6e session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (UNEA-6), des experts et défenseurs de l’environnement se sont unis pour exiger une action décisive contre les crises climatiques et plastiques actuelles alimentées par les combustibles fossiles.
Hellen Kahaso Dena, chef de projet du projet panafricain sur les plastiques à Greenpeace Afriquea souligné la nécessité urgente d’un traité mondial solide sur les plastiques.
« Notre planète se noie sous le plastique, une crise intimement liée à l’industrie des combustibles fossiles. Les États membres laissent les intérêts des combustibles fossiles diriger les négociations du traité et édulcorer ses ambitions. Mettre fin à la dépendance des entreprises au plastique est un élément important pour s’éloigner des combustibles fossiles, lutter contre le changement climatique, la pollution et protéger les communautés », a déclaré Dena.
Amos Wemanya, conseiller principal pour les énergies renouvelables et les transitions justes chez Powershift Africaa souligné l’impact dévastateur des combustibles fossiles sur le climat.
« Les combustibles fossiles ne parviennent pas à alimenter le continent africain. Malgré des décennies d’extraction de charbon, de pétrole et de gaz, 600 millions d’Africains se retrouvent sans électricité. L’ère des combustibles fossiles doit prendre fin dès maintenant si nous voulons éviter un changement climatique catastrophique. Nous exhortons les États membres de l’UNEA-6 à s’engager dans une transition rapide et juste vers les énergies renouvelables.
Seble Samuel, responsable des campagnes africaines et du plaidoyer pour l’Initiative du Traité de non-prolifération des combustibles fossilesa appelé à l’adoption d’un traité international visant à éliminer progressivement les combustibles fossiles et à assurer une transition mondiale juste et financée vers des systèmes d’énergies renouvelables distribuées.
« La crise du plastique renforce la nécessité d’un traité mondial contraignant sur les plastiques ainsi que d’un traité de non-prolifération des combustibles fossiles qui puissent s’attaquer à la cause profonde des deux crises –
combustibles fossiles. Un traité international sur les combustibles fossiles n’est pas seulement nécessaire, il est urgent. Nous avons besoin d’engagements contraignants pour éliminer progressivement les combustibles fossiles et assurer une transition juste pour les communautés touchées, en particulier en Afrique, qui diversifie les économies, déploie les énergies renouvelables, construit des alternatives de développement et place la finance, la technologie, la justice et l’équité au centre.
La production de plastique est étroitement liée à l’industrie des combustibles fossiles, principalement à travers l’extraction et la transformation de produits pétrochimiques. Le processus énergivore de conversion des produits pétrochimiques en plastique contribue aux émissions de gaz à effet de serre. Alors que la demande mondiale de combustibles fossiles devrait diminuer, l’industrie des combustibles fossiles considère le plastique comme une bouée de sauvetage. Alors que la demande de plastique continue de croître, le besoin de combustibles fossiles augmente également, augmentant ainsi les émissions et accélérant l’urgence climatique.
Greenpeace Afrique, Powershift Afrique et l’Initiative du Traité de non-prolifération des combustibles fossiles appellent les États membres de l’UNEA-6 à formuler et adopter un Traité mondial sur le plastique complet et contraignant qui couvre l’ensemble du cycle de vie des plastiques, de la production à l’élimination. Ils appellent également les États membres à approuver et à mettre en œuvre un traité international sur les combustibles fossiles visant à éliminer progressivement la production de combustibles fossiles et à soutenir une transition juste vers des sources d’énergie durables et renouvelables.






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