Une journée de deuil pour le Somaliland

Maria

1er juillet Somaliland 1er juillet Somaliland
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Eng.abdi Ali Barkhad
Hargeisa, Somaliland

Au Somaliland, le 1er juillet est largement reconnu comme «jour noir», Un sombre rappel des événements historiques qui ont profondément influencé l’identité et les aspirations de son peuple. Les sentiments entourant cette date sont enracinés dans un réseau complexe de réalités politiques et historiques qui continuent de résonner aujourd’hui.

Le contexte historique: l’Union de 1960

Le 1er juillet 1960, l’ancien protectorat britannique du Somaliland unie avec le territoire de fiducie administré par l’italien de la Somalie, conduisant à la création de la République somalienne. Alors que ce jour annonce une célébration de l’indépendance nationale dans le sud de la Somalie, beaucoup dans le Somaliland le perçoivent comme le début d’un voyage tumultueux marqué par une trahison et une désillusion.

1. Le début de la trahison

Le syndicat a été créé à la hâte et n’avait pas un cadre bien défini ou un accord juridique formel, ce qui signifie qu’aucun acte d’union ratifié n’a été mis en place. Cette absence d’un accord structuré a laissé le Somaliland vulnérable, car leurs aspirations à une représentation égale et à un partage de puissance équitable ont été rapidement éclipsés. L’optimisme initial qui accompagnait l’Union s’estompe car il est devenu évident que les termes favorisaient le sud de la Somalie.

2. Perte de souveraineté

Le Somaliland avait fièrement déclaré son indépendance de la domination britannique le 26 juin 1960, gagnant la reconnaissance de plus de 30 nations. Cinq jours plus tard, cette indépendance durement gagnée a été abandonnée dans une union qui se démêlerait rapidement. Les citoyens du Somaliland ont vu leur autonomie compromise et leurs cadres sociaux et politiques déstabilisés, conduisant à des sentiments de trahison et de perte.

3. Des décennies de marginalisation

Au fur et à mesure que le syndicat progressait, le Somaliland était confronté à la marginalisation systémique. Les dirigeants et les institutions du Nord ont été mis à l’écart alors que les régions du Sud dominaient les postes gouvernementaux, les dirigeants militaires et les rôles administratifs. Cette suprématie du sud immédiate et répandue a encore exacerbé les inégalités existantes, promouvant le ressentiment et la privation de leurs droits parmi les Somalilanchers.

4. Tragédie et guerre civile

La désillusion politique a abouti à une guerre civile dévastatrice à la fin des années 80 et 1990, en particulier sous le régime oppressif de Siad Barre. Ce gouvernement a lancé une campagne brutale contre la population du Somaliland, ciblant notamment le clan Isaaq. Des dizaines de milliers ont été exécutés et des villes comme Hargeisa, Erigabo, Barbera, Gabilay. Shieck et Burao ont enduré des bombardements par leurs propres militaires. Le traumatisme infligé au cours de cette période reste vivant dans la mémoire collective du peuple du Somaliland, influençant leur identité et leur sens de la justice.

5. Rebirth en 1991

La désintégration de l’État somalien en 1991 a permis au Somaliland de récupérer son indépendance le 18 mai, marquant un moment de renaissance pivot. Les habitants du Somaliland ont fermement rejeté le 1er juillet comme une journée d’unité ou de célébration, choisissant plutôt de commémorer leurs efforts pour raviver leur souveraineté et distinguer leur chemin de celui du sud de la Somalie.

En résumé: une mémoire collective

Pour les habitants du Somaliland, le 1er juillet symbolise la douloureuse perte d’indépendance, une trahison profonde de confiance et le début d’une souffrance importante produite par une union injuste et dysfonctionnelle. Alors que le sud de la Somalie célèbre cette date, le Somaliland le considère comme un jour de deuil, non pas par animosité envers leurs collègues somaliens, mais comme un reflet de l’oppression politique et des injustices historiques qu’ils ont endurées. Cette perspective est essentielle pour comprendre la relation complexe entre le Somaliland et la Somalie, ainsi que l’espoir durable pour la reconnaissance, la justice et un avenir équitable.


L’ingénieur Abdi Ali Barkhad est un ingénieur en électricien somalien, analyste politique et écrivain connu pour son commentaire approfondi sur la politique de la corne de l’Afrique et des relations internationales. Il a publié de nombreux articles analysant les politiques actuelles dans la région et est un ardent défenseur de la cause de la République du Somaliland. Il peut être atteint à: tra50526@gmail.com

Note de l’éditeur: les vues dans l’article ne reflètent pas nécessairement les vues de Togolais.info

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