Un suspect américain de meurtre qui a fui vers le Kenya risque d’être extradé après son arrestation à Kajiado

Maria

Un suspect américain de meurtre qui a fui vers le Kenya risque d'être extradé après son arrestation à Kajiado

Un citoyen américain, Hudeife Muhumed Mire, a été arrêté à Kajiado et présenté au palais de justice de Milimani le vendredi 31 octobre.

Muhumed, recherché par le tribunal de district des États-Unis pour le district du Minnesota dans une affaire datée du 5 juillet 2022, est accusé d’avoir commis de graves infractions pénales aux États-Unis.

Le suspect aurait assassiné Samantha Myers le 22 avril 2022 en vendant ses drogues contenant du fentanyl mortel, ce qui a provoqué sa surdose et sa mort.

Comment le parquet kenyan a argumenté sur le fugitif américain

Après avoir commis l’infraction, Muhumed a fui l’État du Minnesota et s’est rendu à Nairobi, au Kenya, avec l’intention d’échapper aux poursuites. L’accusation a cité cela comme une infraction passible d’extradition en vertu de la loi kenyane.

Cependant, il a été arrêté au Kenya le 29 octobre dans la région d’Ongata Rongai du comté de Kajiado, à la suite d’un mandat d’arrêt délivré par le tribunal de district des États-Unis pour le district du Minnesota.

Muhumed est accusé des infractions suivantes en vertu de la loi américaine.

Meurtre au troisième degré en violation de la loi 609.205(1) du Minnesota ; il fait également face à des accusations de vente, de don ou de distribution d’une substance contrôlée (Annexes I et II) en violation de la Loi 609.205(1) du Minnesota.

Une autre accusation est celle d’homicide involontaire coupable au deuxième degré, négligence coupable créant un risque déraisonnable, en violation de la loi 609.195(h) du Minnesota.

L’accusation finale est une infraction liée aux drogues au premier degré impliquant 100 grammes ou plus d’autres stupéfiants sur une période de 90 jours, en violation de la loi du Minnesota 152.021.1(4) et du titre 18 du Code des États-Unis, section 1073.

Les infractions pour lesquelles Muhumed est recherché sont punies en vertu des lois de l’État requérant et constitueraient des infractions en vertu de la loi kenyane si elles étaient commises au Kenya, satisfaisant ainsi à l’exigence de double incrimination de l’article 4 du Cap. 76.

L’accusation a en outre déclaré que le Kenya est membre d’INTERPOL et lié par sa Constitution et ses règles, qui obligent les États membres à aider à localiser et à détenir les fugitifs après émission d’une notice rouge valide ou sur demande d’une autorité compétente.

Le Kenya a-t-il contacté INTERPOL ?

L’accusation a ajouté que le Bureau central national INTERPOL (BNC) de Nairobi avait reçu une demande officielle d’INTERPOL Washington et du ministère américain de la Justice pour l’arrestation provisoire et la détention du défendeur dans l’attente d’une procédure d’extradition.

L’accusation a également noté que, conformément à l’article 2(6) de la Constitution du Kenya (2010), les traités et conventions internationaux ratifiés par le Kenya font partie de la loi.

Le Kenya est lié par la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et la Convention internationale d’entraide judiciaire en matière pénale.

En conclusion, l’accusation a demandé que la Cour rende une ordonnance de détention pour la détention du défendeur au poste de police de Gigiri, à Nairobi, en attendant l’audience et la décision sur la procédure d’extradition initiée par le Bureau du directeur des poursuites pénales en collaboration avec les autorités américaines.

Dans sa décision, le magistrat en chef Lucas Onyina a accordé à l’accusation une ordonnance de détention de 21 jours et a ordonné que l’accusé soit détenu au poste de police de Gigiri en attendant l’audience. Le sujet sera évoqué le 21 novembre.

Quand un Kenyan a été extradé vers les États-Unis pour être accusé de meurtre

Par ailleurs, en juillet de l’année dernière, le tribunal kenyan a autorisé l’extradition d’un Kenyan vers les États-Unis pour y faire face à des accusations de meurtre.

Un tribunal de Milimani a ordonné mercredi 31 juillet 2024 au gouvernement kenyan de remettre Kevin Kang’eth aux autorités américaines.

Kang’ethe est en détention depuis qu’il a été de nouveau arrêté après s’être initialement évadé du poste de police de Muthaiga dans des circonstances peu claires.

Il aurait tué sa petite amie et aurait fui au Kenya.