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Toronto – L’Accord-cadre de coopération dans le bassin du Nil (également connu sous le nom d’Accord d’Entebbe) est entré en vigueur le 13 octobre 2024.
L’accord vise à garantir une utilisation équitable du Nil et une responsabilité partagée dans la protection de la ressource. L’accord crée également la Commission du bassin du Nil pour gérer la ressource.
L’Initiative du bassin du Nil, créée en 1999, compte 10 membres, à savoir le Burundi, la République démocratique du Congo, l’Égypte, l’Éthiopie, le Kenya, le Rwanda, le Soudan du Sud, le Soudan, la Tanzanie et l’Ouganda. L’Érythrée a également rejoint l’initiative en tant qu’observateur.
Six des États membres ont promulgué l’accord de coopération et est entré en vigueur aujourd’hui. Le Burundi, l’Éthiopie, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie et l’Ouganda ont ratifié l’accord à la majorité.
L’Egypte et le Soudan ont rejeté l’accord sur l’utilisation équitable du Nil. Dans une déclaration commune qu’ils ont publiée, ils ont déclaré que l’accord signé par les six États n’était pas contraignant. Les deux pays affirment qu’un droit international « établi » est violé et plaident pour que l’accord de l’époque coloniale (dont de nombreux pays du bassin du Nil ne sont pas signataires) soit un point de référence pour le partage de l’eau du Nil.
« Ils[Egypt and Sudan] réaffirmons que le « CFA » n’est contraignant pour aucune des deux nations, non seulement en raison de leur non-adhésion à l’accord, mais également parce qu’il contrevient aux principes établis du droit international coutumier et conventionnel. En outre, l’Égypte et le Soudan affirment que la commission de six États créée dans le cadre du projet incomplet du « CFA » ne peut en aucun cas être considérée comme représentative du bassin du Nil dans son ensemble.»
La ratification de l’Accord-cadre de coopération pour le bassin du Nil fait suite à un accord tripartite signé entre l’Égypte, l’Érythrée et la Somalie à Addis-Abeba, la capitale érythréenne. L’alliance, comme le rapporte la BBC, est une alliance anti-éthiopienne. De nouvelles informations indiquent que l’Égypte a tenté d’inclure Djibouti dans l’alliance, mais que cette dernière a refusé.
La ratification de l’accord-cadre de coopération dans le bassin du Nil pourrait s’avérer un obstacle pour l’Égypte, pays du bassin du Nil qui manipule depuis peu le gouvernement fédéral de Mogadiscio avec lequel celui-ci a signé un pacte militaire.
Le ministère éthiopien des Affaires étrangères a publié dimanche une brève mise à jour sur sa page de médias sociaux, saluant l’accord comme « une réalisation remarquable ». L’Éthiopie a déclaré que « les principes inscrits dans le CFA corrigent les torts historiques, garantissent une utilisation équitable et favorisent la compréhension mutuelle et la responsabilité partagée ».
Contrairement à l’Égypte, l’Éthiopie s’est dite convaincue « que l’entrée en vigueur de cet accord apportera des avantages significatifs aux États du bassin et contribuera à un avenir plus prospère et plus durable ».
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