Principaux faits saillants de la mise à jour économique de la République centrafricaine : focus sur les subventions aux carburants

Maria

Principaux faits saillants de la mise à jour économique de la République centrafricaine : focus sur les subventions aux carburants

© Bureau de la Banque mondiale, Bangui.

POINTS FORTS DE L’HISTOIRE

  • L’économie de la République centrafricaine (RCA) a connu une paralysie en 2022 en raison d’inondations et de pénuries de carburant.
  • Le pays était confronté à de fortes pressions inflationnistes et à des niveaux aigus d’insécurité alimentaire, avec près de la moitié de la population touchée.
  • La suppression des subventions aux carburants, à l’exclusion du kérosène, aurait un effet ponctuel limité sur les prix, mais nécessiterait un programme d’atténuation solide axé sur la protection des plus vulnérables.

BANGUI, République centrafricaine, 27 juin 2023 -/African Media Agency (AMA)/-La Banque mondiale a publié aujourd’hui une nouvelle édition du rapport sur la mise à jour économique de la RCA. Le rapport, intitulé Mise à jour économique de la République centrafricaine : Réforme des subventions aux combustibles fossiles.

Voici quelques faits saillants du rapport :

1/ L’économie de la RCA est au point mort en 2022 en raison des inondations et des pénuries de carburant.

Après deux années consécutives de quasi-stagnation, l’économie de la RCA a connu un arrêt complet en 2022. Les inondations ont directement touché 12 des 17 préfectures du pays au second semestre 2022. Les dommages physiques ont été importants, notamment dans les logements et les infrastructures de transport ainsi que les cultures. En outre, les tensions préexistantes entre le gouvernement et les importateurs de carburant ont conduit à un approvisionnement limité en carburant sur le marché formel et ont contribué à la paralysie de l’économie, en particulier dans les secteurs les plus dépendants de l’énergie. Le développement d’un marché noir a empêché un effondrement complet de l’économie, mais les ménages à faible revenu ont subi de graves difficultés en raison de la hausse des prix de l’énergie sur le marché informel. En conséquence, la croissance du PIB réel s’est établie à zéro pour cent en 2022, bien en deçà de la moyenne de la CEMAC, de l’Afrique subsaharienne (ASS) et des pays touchés par les conflits de fragilité et la violence.

En 2022, les principaux secteurs d’activité (par exemple, la foresterie, le secteur extractif) ont été durement touchés par les chocs climatiques et les pénuries de carburant.

Source: Estimations du personnel de la Banque mondiale utilisant les données MPO et WDI.

2/ La croissance du PIB pourrait rebondir en 2023-2024

À condition que l’approvisionnement en carburant sur le marché intérieur s’améliore et que les gains de sécurité se poursuivent, la croissance du PIB réel devrait atteindre 3,6 % sur la période 2023-25. Ces perspectives sont motivées par la hausse prévue des prix internationaux du bois en raison d’un rebond de la demande mondiale. L’inflation devrait rester au-dessus du critère de convergence régionale de 3 % en 2023, principalement en raison des pressions sur les prix des denrées alimentaires et de l’énergie importées, avant de baisser progressivement à moyen terme.

3/ Plus de 3,5 millions de personnes continuent de vivre dans l’extrême pauvreté

La pauvreté devrait rester élevée, 71 % de la population vivant avec moins de 1,9 dollar par jour en 2023–25, et l’insécurité alimentaire et l’accès limité aux services publics de base, en particulier dans les zones reculées, resteront des préoccupations majeures. Des réformes audacieuses sont nécessaires pour stimuler l’économie et améliorer le niveau de vie en protégeant les personnes par le biais de la protection sociale ; attirer les investissements privés et promouvoir le développement du commerce; améliorer la transparence budgétaire; et attirer

4/Réformer les subventions aux carburants

Le rapport souligne que les subventions aux carburants représentent non seulement une charge budgétaire importante, mais favorisent également les ménages les plus riches et introduisent des distorsions du marché, entraînant des pénuries de carburant dans le pays.. En 2022, la forte hausse des prix internationaux du pétrole a entraîné une augmentation des subventions aux carburants, estimées à représenter 0,5 % du PIB ou près de 6 % des recettes intérieures totales en 2022. Alors que les subventions aux carburants visent à protéger le pouvoir d’achat des consommateurs, l’analyse montre qu’il profite principalement aux segments les plus riches de la population, en particulier les groupes vivant dans les zones urbaines. Il souligne également qu’une réforme des subventions aux carburants nécessite un programme d’atténuation solide visant à fournir un soutien ciblé aux principales parties prenantes concernées, en mettant particulièrement l’accent sur la minimisation des externalités négatives et la protection des plus vulnérables. Un tel train de mesures comprendrait des mesures visant à renforcer les filets de sécurité sociale, à accroître la transparence de la gestion des finances publiques, à augmenter les dépenses sociales, à soutenir les secteurs stratégiquement touchés tels que les transports et à accroître les investissements publics structurels productifs.

Coût du gel des prix du carburant dans la CEMAC et les pays pairs d’Afrique subsaharienne (en pourcentage du PIB), 2022.

Sources : autorités centrafricaines et estimations des services de la Banque mondiale.

Distribué par Agence africaine des médias (AMA) au nom def La Banque mondiale

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