« Parti de la prospérité pire que l’EPRDF », crise du TPLF

Maria

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Gebru Asrat lors d’un entretien avec le journaliste Amharic (Photo : capture d’écran de la vidéo)

borkena

Toronto – Dans une interview avec l’Ethiopian Reporter, Gebru Asrat, ancien membre du TPLF et longtemps président de la région du Tigré, a proposé une analyse plutôt honnête du problème au sein du TPLF. Ce faisant, et en réponse aux questions ultérieures sur les causes profondes du problème.

Il estime que le TPLF ne sera plus en mesure de diriger la région du Tigré comme avant en raison de la demande croissante de changement. Il a comparé la situation au Tigré à celle qui prévalait dans le reste de l’Éthiopie en 2015 et dans les années suivantes qui ont conduit au « changement » de 2018.

En ce qui concerne les factions, il dit que la faction Getachew a présenté un programme réformiste sur les questions liées à la séparation du parti et des entreprises et sur la démocratie.

Gebru considère le leadership comme l’un des problèmes et il fait remonter cela à l’époque du leadership de Meles Zenawi. Il a clairement indiqué qu’il ne souscrivait pas à l’idée selon laquelle Meles était un bon leader pour le parti ni pour le pays. Il dit qu’il n’y avait pas de vision à long terme et qu’il n’y avait pas de mobilisation de l’ensemble du peuple.

Sur la question des réalisations économiques sous l’ère Meles, il a remis en question le fait que la croissance économique s’accompagnait de dettes et que ce sont ceux qui travaillent avec le parti qui en ont bénéficié. Cela n’a pas été partagé. Il n’y a pas eu de redistribution équitable de la croissance économique.

Il voit la direction actuelle du TPLF plutôt comme un kleptocrate sans agenda public ni pour la justice ni pour la démocratie.

Lorsqu’on lui a demandé ce qu’il pensait de Debretsion Gebremichael, Gebru a d’abord souligné que le problème était structurel et qu’il était une émanation du parti en général. Sur Debretsion, il a déclaré : « c’est un technocrate ; ce n’est pas un politicien.

Gebru Asrat considère également le Parti de la prospérité au pouvoir comme la continuité du Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF), aujourd’hui disparu. Pourtant, il l’a jugé pire que l’EPRDF. Outre le problème de sécurité omniprésent dans le pays, il a souligné la guerre dans la région du Tigré et les guerres en cours dans les régions d’Amhara et d’Oromia.

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