Naviguer à travers les turbulences économiques : relancer le cédi ghanéen

Maria

Nana Beeko

Auteur : Dr Shirley Ayangbah

Introduction:

La dépréciation du cedi ghanéen par rapport au dollar américain est une source d'inquiétude économique, reflétant des problèmes plus larges au sein de l'économie ghanéenne.

Cet article explore les mesures stratégiques visant à stabiliser et à renforcer le cedi, en visant une croissance économique durable et une résilience face aux chocs extérieurs.

Analyse de la dépréciation :

La dépréciation du cedi est attribuée à des facteurs tels que des politiques budgétaires expansionnistes, des défis dans le secteur bancaire, des chocs économiques mondiaux et des taux d'inflation élevés.

Ces éléments ont collectivement mis à rude épreuve l'économie du Ghana, nécessitant une stratégie globale de redressement et de stabilité (Al Jazeera) (Trade.gov).

Mesures stratégiques de stabilisation :

1. Consolidation budgétaire :

Mettre en œuvre une discipline budgétaire stricte pour gérer les dépenses publiques et réduire le déficit budgétaire.

Cela implique de donner la priorité aux dépenses essentielles et d’éviter les emprunts excessifs, notamment auprès de sources étrangères.

2. Amélioration des recettes et réforme fiscale :

Élargir l’assiette fiscale et améliorer la collecte des recettes sans alourdir les citoyens.

Simplifier les codes fiscaux, éliminer les lacunes et tirer parti de la technologie peuvent accroître l’efficacité de la collecte des impôts.

3. Réformes du secteur bancaire :

Poursuivre les réformes du secteur financier pour garantir la stabilité et renforcer la confiance des investisseurs. Cela implique de renforcer la surveillance réglementaire et de garantir la solidité des institutions financières.

4. Diversification de l'économie : Réduire la dépendance aux importations en investissant dans les industries et l'agriculture locales.

Encourager la production locale peut réduire la facture des importations, réduisant ainsi la demande de devises étrangères.

5. Améliorer la compétitivité des exportations : Améliorer la compétitivité du secteur des exportations du Ghana pour augmenter les recettes en devises.

Se concentrer sur les exportations à valeur ajoutée et explorer de nouveaux marchés peut contribuer de manière significative à la stabilisation du cedi.

6. Renforcement des réserves de change : constitution de réserves de change pour fournir un tampon contre les chocs extérieurs.

Cela implique une gestion prudente des revenus issus des matières premières et une utilisation stratégique de l’aide et des prêts internationaux.

7. Contrôle de l’inflation : lutter contre l’inflation grâce à des ajustements de la politique monétaire pour stabiliser les prix.

Un taux d’inflation stable peut accroître le pouvoir d’achat du cedi et améliorer les conditions économiques.

8. Collaboration entre les secteurs public et privé :

Favoriser les partenariats entre le gouvernement et le secteur privé pour stimuler la croissance économique.

Une telle collaboration peut conduire à l’innovation, à la création d’emplois et à une productivité accrue.

9. Amélioration de la gouvernance et de la transparence : mise en œuvre de mesures visant à améliorer la gouvernance et à réduire la corruption.

La transparence des dépenses publiques et des marchés publics peut améliorer la confiance du public et attirer les investissements étrangers.

10. Engagement avec les partenaires internationaux : Collaborer avec les partenaires internationaux pour obtenir un soutien dans la mise en œuvre des réformes économiques et accéder à une aide financière si nécessaire.

Les partenariats avec des organisations telles que le FMI peuvent fournir des orientations et des ressources précieuses.

Conclusion:

La voie vers la stabilité économique et un cedi plus fort nécessite une approche holistique s’attaquant aux causes profondes de la dépréciation.

En mettant en œuvre ces mesures stratégiques, le Ghana peut viser une économie résiliente qui le protège contre les vulnérabilités futures et assure une croissance durable à ses citoyens.

Cet article est rédigé par le Dr Shirley Ayangbah, une chercheuse accomplie possédant une expertise couvrant le droit international (droit économique international), l'économie et le développement durable. Avec un doctorat. en droit international axé sur l'intégration du développement durable dans les traités d'investissement, ainsi que des diplômes supérieurs en économie et en relations internationales.