Narok : l’IPOA lance une enquête après que deux personnes ont été tuées lors d’un affrontement entre la police et le public

Maria

Narok : l'IPOA lance une enquête après que deux personnes ont été tuées lors d'un affrontement entre la police et le public

L’Autorité indépendante de contrôle de la police (IPOA) a ouvert une enquête sur les affrontements meurtriers qui ont opposé la police et la population le vendredi 17 janvier.

Deux policiers ont été tués et d’autres blessés dans la mêlée.

Pourquoi des affrontements ont eu lieu à Narok

Les habitants de Duka Moja, sur l’autoroute Narok-Mai Mahiu, ont barricadé la route en signe de protestation après qu’un véhicule a heurté et tué 40 moutons jeudi soir 17 janvier.

Selon des sources, les affrontements ont eu lieu après l’intervention de la police pour débloquer la congestion causée par le blocage de l’autoroute.

Dans un communiqué du samedi 18 janvier, le président de l’IPOA, Isaack Hassan, a condamné les événements chaotiques, accusant les habitants d’anarchie et attaquant les policiers alors qu’ils étaient en service.

L’agence a toutefois noté que la police avait tiré à balles réelles alors qu’elle gérait la foule devenue incontrôlable.

« Au cours des efforts visant à rétablir l’ordre public, les manifestants ont continué à perturber la circulation sur l’autoroute très fréquentée. Une bagarre s’est ensuivie entre la police et les manifestants, au cours de laquelle la police a utilisé des armes à feu et lancé des gaz lacrymogènes, blessant gravement certains membres du public et des policiers. … L’IPOA condamne dans les termes les plus fermes possibles la confrontation entre les membres du public et la police », peut-on lire en partie dans le communiqué de l’IPOA.

Que fera l’IPOA face aux affrontements de Narok ?

Dans la déclaration vue par Togolais.infoHassan a annoncé que l’IPOA avait déployé son équipe d’intervention rapide pour enquêter sur les événements et formuler des recommandations appropriées au cas où un officier aurait outrepassé son mandat.

L’agence a appelé le gouvernement du comté de Narok à trouver une solution aux cas incessants d’accidents impliquant du bétail dans la localité susmentionnée.

Il a appelé le public à rester calme pendant que l’enquête sur cette affaire se poursuivait.

Tel que déposé précédemment par Togolais.infodeux personnes ont été tuées et un policier a perdu son bras gauche après les affrontements.

Pourquoi les habitants de Narok se sont-ils affrontés avec la police ?

La situation s’est aggravée lorsque les policiers chargés de nettoyer les carcasses se sont affrontés avec les membres de la communauté, provoquant un chaos qui a duré des heures.

Un policier a été grièvement blessé à la machette lors de la manifestation, ce qui lui a valu la perte du bras gauche.

Selon des témoins oculaires, le policier a été attaqué par un groupe d’individus enragés brandissant des machettes et des gourdins.

L’officier a été transporté par avion vers Nairobi pour un traitement spécialisé alors que des efforts étaient en cours pour récupérer son arme à feu, qui avait été emportée lors de l’assaut.

Sankok ole Lemwesi, un dirigeant de la communauté locale, a exprimé la frustration des éleveurs, affirmant que la police avait été soudoyée pour se débarrasser des moutons morts.

Le député de Narok Est, Ken Aramat, a également condamné la police pour ce qu’il a qualifié de recours excessif à la force contre la population locale.

Les manifestations ont paralysé la route, laissant les navetteurs bloqués pendant des heures.

Relecture par Mercy Nyambura Guthua, journaliste et rédactrice en chef chez Togolais.info