Reuter
La nouvelle loi, l’une des lois anti-LGBTQ les plus strictes au monde, vient au mépris des condamnations de la communauté internationale.
Le président ougandais Yoweri Museveni a approuvé une loi contre l’homosexualité, a déclaré lundi le président du parlement du pays.
L’approbation de la loi, l’une des lois anti-LGBTQ les plus strictes au monde, vient au mépris d’une série de condamnations des gouvernements occidentaux, des entreprises et des militants des droits de l’homme.
« J’encourage maintenant les détenteurs d’obligations en vertu de la loi à exécuter le mandat qui leur est conféré par la loi anti-homosexualité », a déclaré la présidente du Parlement Anita Among dans un message sur Twitter. « Le peuple ougandais a parlé, et il est de votre devoir d’appliquer maintenant la loi de manière juste, ferme et ferme. »
Les relations homosexuelles étaient déjà illégales en Ouganda, comme elles le sont dans plus de 30 pays africains, mais la nouvelle loi va beaucoup plus loin en ciblant les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et queer.
Il impose la peine capitale pour certains comportements, y compris avoir des relations sexuelles homosexuelles en cas de séropositivité, et prévoit une peine de 20 ans pour « promotion » de l’homosexualité.
Museveni avait précédemment conseillé aux législateurs la semaine dernière de « se pencher sur la question de la réhabilitation » et d’apporter des modifications au projet de loi.
Dans une lettre au Parlement en avril, il a déclaré qu’il fallait être clair et faire la distinction entre quelqu’un qui professe un style de vie homosexuel et quelqu’un qui commet réellement des actes homosexuels.
« La loi proposée doit être claire afin que ce qui est considéré comme criminalisé ne soit pas l’état d’une personne ayant une propension déviante, mais plutôt les actions d’une personne agissant sur cette déviance », a écrit Museveni dans la lettre.
« Le projet de loi devrait être revu et inclure une disposition qui stipule clairement… qu’une personne soupçonnée ou présumée ou soupçonnée d’être homosexuelle qui n’a pas commis d’acte sexuel avec une autre personne du même sexe ne commet pas d’infraction.
Une loi anti-LGBTQ moins restrictive de 2014 a été annulée par un tribunal national pour des raisons de procédure, après que les gouvernements occidentaux aient initialement suspendu certaines aides, imposé des restrictions de visa et réduit la coopération en matière de sécurité.
L’Ouganda reçoit chaque année des milliards de dollars d’aide étrangère et pourrait désormais faire face à une nouvelle série de sanctions.