Par le journaliste du personnel
Le PRÉSIDENT Emmerson Mnangagwa a promulgué le projet de loi très critiqué portant modification du Code pénal, largement connu sous le nom de « projet de loi patriotique ».
Cela a été confirmé dans l’avis général 1189 de 2023 au journal officiel du gouvernement.
« Les lois suivantes, qui ont été sanctionnées par Son Excellence le Président, sont publiées en vertu de l’article 131 (6) (a) de la Constitution du Zimbabwe – Loi portant modification de la loi pénale (codification et réforme) de 2023. (No.10 of 2023), Labour Amendment Act, 2023 (No 11 of 2023) », lit-on dans l’avis de Misheck Sibanda, secrétaire en chef du président et du cabinet.
Le projet de loi controversé a traversé le Parlement zimbabwéen en juin après que 99 députés ont voté en sa faveur et 17 contre.
Le projet de loi a ensuite navigué au Sénat avant l’assentiment présidentiel.
EN RAPPORT:
Des groupes de défense des droits de l’homme, des militants et des partis d’opposition ont fait part de leurs inquiétudes en disant que le projet de loi muselerait la liberté d’expression s’il était adopté.
Entre autres choses, la loi patriotique criminalise toute action considérée comme portant délibérément atteinte à la souveraineté et à l’intérêt national du pays.
Le crime aura été commis par un citoyen ou un résident permanent du Zimbabwe qui prend une part active à une réunion impliquant ou convoquée par un agent d’un gouvernement étranger, si le citoyen ou le résident sait ou a des raisons de croire, entre autres, que la réunion devait envisager ou planifier une intervention armée au Zimbabwe par le gouvernement étranger ou renverser le gouvernement constitutionnel.
Les peines comprennent la peine de mort et la réclusion à perpétuité si la réunion pour laquelle on est reconnu coupable visait à planifier une intervention armée.
Pour subversion, on encourt jusqu’à 29 ans d’emprisonnement tandis que si la réunion est considérée comme ayant été pour boycott commercial ou sanctions, on devra payer une amende de 20 000 $ ZW ou 10 ans d’emprisonnement ou les deux.
Lorsque le projet de loi a été adopté par le Parlement, le directeur du Zimbabwe Human Rights NGO Forum a déclaré : « Cette loi promulguée est mauvaise. C’est une loi anticonstitutionnelle. Il enfreint la liberté d’expression, la liberté de réunion, la liberté d’association, toutes sortes de droits civils et politiques sont bafoués par ce type de projet de loi. A mon avis.
« Ce projet de loi est la loi la plus draconienne que nous ayons vue au Zimbabwe. Des lois comme la POSA et l’AIPA étant donné le projet de loi PVO qui est actuellement en préparation, elles sont loin des infractions que ce projet de loi porte atteinte à la société. Si cette loi est publiée au Journal officiel, elle sera évidemment contestée devant les tribunaux.
Malgré des obligations claires en matière de droits de l’homme inscrites dans la Constitution de 🇿🇼 et les instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, le président du Zimbabwe a signé le projet de loi portant modification de la loi sur la codification et la réforme du droit pénal. @UN_SPExperts @cvoule @RFKHumanRights @achpr_cadhp… pic.twitter.com/9k59kGQMy1
– Roselyn Hanzi (@rose_hanzi) 14 juillet 2023