Mnangagwa, nerveux, annule son voyage à New York pour assister à l’Assemblée générale des Nations Unies

Maria

Jittery Mnangagwa cancels New York trip to attend United Nations General Assembly


Le président Emmerson Mnangagwa a annulé ce vendredi son voyage prévu aux États-Unis d’Amérique pour l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) en raison d’informations faisant état de méfiance parmi ses lieutenants de confiance.

Mnangagwa devait être parmi les dirigeants mondiaux à New York pour le rituel annuel auquel le leader octogénaire de la Zanu PF a toujours assisté.

Le personnel de sécurité avancé qui avait voyagé aurait été rappelé.

L’annulation du voyage intervient après que l’hélicoptère de Mnangagwa s’est écrasé à l’aéroport de Masvingo le week-end dernier dans des circonstances suspectes. Il était censé être à bord de l’avion, un incident qui a fait sourciller.

Ce vendredi, le porte-parole de la présidence, George Charamba, s’est montré diplomate et a annoncé que Mnangagwa ne participerait pas à l’Assemblée générale des Nations Unies « en raison d’un emploi du temps chargé ».

Il a ajouté que le ministre des Affaires étrangères, Fredrick Shava, prononcera un discours en son nom.

« Compte tenu d’un programme chargé au dernier trimestre de 2024, Son Excellence le Président, Dr ED Mnangagwa, n’assistera pas à l’Assemblée générale des Nations Unies de cette année à New York, aux États-Unis.

« Sa déclaration sera prononcée par l’honorable FM Shava, ministre des Affaires étrangères et du Commerce international, qui est déjà à New York pour l’Assemblée », a déclaré Charamba.

Les tensions sont vives au sein du gouvernement alors que la faction de Mnangagwa fait pression pour qu’il prolonge son mandat, apparemment afin de lui permettre de mener à bien les programmes prévus par sa Vision 2030. Le président de 82 ans arrive au terme de deux mandats prévus par la Constitution en 2028.

Une autre faction alignée sur le vice-président Constantino Chiwenga serait agacée par la perspective de voir Mnangagwa prolonger son séjour à la présidence, une évolution qui suscite des théories de conspiration selon lesquelles ses détracteurs veulent l’éliminer.