Didacus Malowa, journaliste à Togolais.info, apporte plus de trois ans d’expérience dans la couverture de la politique et de l’actualité au Kenya.
Méru – Plusieurs élèves de l’école primaire de Meru se seraient effondrés à la suite d’un incident horrible.
Selon certaines informations, des policiers auraient lancé des grenades lacrymogènes dans l’enceinte de l’école alors qu’ils affrontaient des manifestants anti-gouverneur Kawira Mwangaza.
Les parents ont été contraints d’aller chercher leurs enfants à l’école en raison de l’incertitude alors que les émeutes s’intensifient dans la ville.
L’école était remplie de fumée et on entendait le bruit des enfants qui toussaient alors qu’ils luttaient pour respirer au milieu de l’épaisse fumée suffocante.
La directrice Eva Gichuru a exprimé son inquiétude, déclarant que les gaz lacrymogènes avaient affecté à la fois les enseignants et les élèves.
« Les gaz lacrymogènes ont touché à la fois les enseignants et les élèves, certains élèves s’évanouissant. Ces manifestations ont des répercussions sur notre école, même si nous n’y sommes pas impliqués », a déclaré le directeur de l’école.
Un élève a été filmé en train d’expliquer à un enseignant qu’il souffrait de complications respiratoires tandis qu’un autre élève était vu en train de s’effondrer derrière lui.
Comment les gaz lacrymogènes sont-ils entrés dans l’école de Meru ?
Gichuru a affirmé avoir appelé les autorités, qui lui ont confirmé que ce n’était pas intentionnel.
L’administrateur a expliqué que certains manifestants ont sauté par-dessus la clôture de l’école alors qu’ils se livraient à des batailles avec la police.
« Quand ils ont été jetés par-dessus la clôture, certains d’entre eux ont sauté dans l’école, ce qui était grave. Mais j’ai dit aux gardiens de les laisser sortir car s’ils restaient, les choses empireraient », a-t-elle ajouté.
Elle a révélé qu’une cartouche avait été lancée en classe tandis qu’une autre avait brisé des vitres, et que deux autres avaient été retrouvées sur le terrain.
Les habitants de Meru ont protesté contre Mwangaza, lui demandant de quitter ses fonctions suite à sa récente destitution.
Comment les sénateurs ont voté pour la destitution de Mwangaza
Cette évolution fait suite à la confirmation par le Sénat de la destitution de Mwangaza, mercredi 21 août, une décision initialement prise par les MCA.
Les MCA ont accusé Mwangaza d’abus de pouvoir, de faute grave et de violations de la constitution et d’autres lois.
Le Sénat a conclu ses délibérations, la plupart des dirigeants déclarant Mwangaza coupable de tous les chefs d’accusation.
Le processus n’a pas été sans controverse, certains sénateurs ayant critiqué le président Amason Kingi pour ne pas avoir accordé suffisamment de temps au vote, en particulier à ceux qui assistaient virtuellement aux sessions.
Cependant, la Haute Cour a temporairement suspendu la procédure de destitution de Mwangaza après qu’elle ait contesté la décision de la plénière du Sénat, mardi 20 août, de confirmer sa destitution.
Relecture par Asher Omondi, journaliste d’actualité et rédacteur en chef chez Togolais.info.