Manifestation d’étudiants musulmans du Tigré à Mekelle

Maria

Étudiantes musulmanes du TigréÉtudiantes musulmanes du Tigré
Un des slogans de la protestation en langue tigrigna. « Elle portera le hijab. Elle assistera à ses cours » (Photo : Réseaux sociaux)

Toronto – La région du Tigré en Éthiopie traverse une crise politique et sécuritaire après la fin d’une guerre dévastatrice de deux ans en novembre 2022.

Aujourd’hui, la religion impliquant l’Islam semble émerger comme un autre niveau de tension dans la région – la partie de l’Éthiopie qui a accueilli la première Hégire au 7ème siècle.

Depuis des mois, des rapports indiquent que les étudiants musulmans de l’ancienne ville d’Axoum n’ont pas le droit de porter le hijab. Cela fait plusieurs jours que cela fait la une des médias éthiopiens. Et les étudiants ont demandé aux autorités de mettre fin à cette interdiction illégale.

Cinq lycées d’Aksum – Worei, Aksum, Abraha Atsebeha, Menelik I et Kendeya – de la ville auraient interdit l’utilisation du hijab dans l’enceinte de l’école.

Mardi, les élèves de cinq lycées de la ville d’Axoum sont descendus dans la rue pour protester contre l’interdiction du hijab dans les locaux scolaires. Les manifestants ont condamné l’arrestation d’étudiants musulmans parce qu’ils résistaient à l’interdiction.

« Le port du hijab ne devrait pas empêcher les étudiantes musulmanes de faire quoi que ce soit », a déclaré Amira Mustafa, qui a assisté à la manifestation à Mekelle, selon la BBC Amharic.

Elle a déclaré que l’interdiction avait créé une pression sur la vie sociale et religieuse des étudiants musulmans. «Cela compromet notre confiance en nous. Le port du hijab est quelque chose que la religion nous oblige à pratiquer et nous le faisons depuis l’enfance. Quand on dit que le port du hijab n’est pas autorisé à l’école, comment un élève musulman peut-il assister aux cours ? a-t-elle ajouté.

D’autres étudiants qui ont participé à la manifestation ont partagé des points de vue similaires.

Le mois dernier, le Conseil éthiopien des affaires islamiques a critiqué le bureau de l’éducation d’Axoum pour avoir interdit le hijab dans les écoles.

Il n’existe aucun précédent dans l’histoire récente de l’Éthiopie où les étudiantes musulmanes se voient interdire de porter le hijab dans les établissements d’enseignement.

Il n’y a pas non plus de restrictions légales dans le pays. On ne sait pas pourquoi les autorités du ministère de l’Éducation ont voulu l’introduire dans les lycées.

Les manifestants se sont dirigés vers le bureau du président par intérim de la région, Getachew Reda. Il se serait excusé que le problème n’ait pas été résolu.

Le président par intérim s’est engagé à résoudre le problème. Il aurait déclaré que « la solution ne vient pas de ce qui précède. [authorities]. Il vaut mieux le faire en consultant la population… »

D’autres sources l’ont cité disant qu’« un plaidoyer externe n’est pas nécessaire. Le problème est quelque chose que nous pouvons résoudre nous-mêmes. Notre unité et notre affection ne doivent pas être altérées.

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