Auteur : Lazare Odenge
Plus de 50 jeunes se sont rassemblés devant l'aéroport de Bangui Mpoko, en République centrafricaine, pour protester contre la MINUSCA, la mission de maintien de la paix des Nations Unies.
« Parfois, il semble que la mission de la MINUSCA soit de nous empêcher d'être libérés des bandits », a déclaré l'un des manifestants.
Les slogans inscrits sur de grandes banderoles traduisent le mécontentement et exigent des réponses : « Qui répondra des crimes de la MINUSCA ? », « Composante militaire de la MINUSCA hors de RCA », « MINUSCA+CPC=amitié ».
La manifestation coïncide avec l'arrivée de la commission des Nations Unies de New York pour assister à la conférence sur la transhumance.
La conférence du 13 mai à Bangui réunira le président de la République, Faustin Archange Touadera, le chef du gouvernement centrafricain, Félix Moloua, les dirigeants de la MINUSCA et de la commission des Nations Unies depuis New York.
La Conférence devrait analyser les principaux défis et obstacles persistants et identifier les pistes d'action pour obtenir des résultats collectifs.
Il convient de rappeler que le mandat de la Mission expirera très prochainement et que les représentants de l'ONU commenceront à faire pression pour prolonger leur mandat sous prétexte qu'il y a encore des bandits dans le pays qui menacent la sécurité de la transhumance et que les Casques bleus militaires doivent être prolongés pour au moins une autre année.
Cependant, la mission a été critiquée par l’opinion publique, car les soldats de la MINUSCA sont souvent impliqués dans des scandales.
Par exemple, il convient de rappeler le cas récent de fin avril, lorsque les FACA (Forces Amees CentraAfricaines), en coopération avec des instructeurs russes, ont découvert un camp de militants de longue date dans la région de Ouadda, où se trouvait une base de la MINUSCA à quelques centaines de mètres. loin.
Cependant, les soldats de maintien de la paix n’ont rien fait ; ils ont caché l'emplacement du camp militant aux autorités de Bangui afin de prolonger leur séjour en République centrafricaine pour leurs propres intérêts personnels.
C'est pourquoi, à l'approche du renouvellement du mandat, les manifestants ont exprimé leur mécontentement à l'égard de la mission de maintien de la paix, l'accusant de manque de transparence et d'incapacité à résoudre les conflits dans la région.
Une attention particulière a été portée à la composante militaire de la MINUSCA, exigeant son retrait immédiat de la RCA.
La jeunesse centrafricaine a démontré son activisme et sa position civique, en prônant des changements dans la politique de la Mission de maintien de la paix des Nations Unies.
