Par Thandiwe Garusa
L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a contribué à hauteur de 8,7 millions de dollars aux activités de renforcement de la résilience de 66 000 Zimbabwéens ruraux en situation d’insécurité alimentaire par l’intermédiaire du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies.
L’initiative est conçue pour répondre aux besoins alimentaires immédiats de mai à octobre dans les districts de Kariba, Masvingo, Mwenezi, Rushinga et Zvishavane.
Les participants recevront des paniers alimentaires mensuels composés de farine de maïs, d’huile de cuisson et de légumineuses comme les haricots secs et les pois.
En échange, ils contribueront et participeront à la construction, à la réhabilitation ou à la modernisation des actifs communautaires afin d’améliorer la sécurité alimentaire et la résilience à long terme, ce qui profitera à tous les membres de la communauté.
S’exprimant lors du lancement du programme à Harare mercredi, la directrice adjointe du PAM, Christine Mendes, a déclaré : « Nous sommes reconnaissants au gouvernement américain pour son soutien continu en permettant aux communautés vulnérables du Zimbabwe de résister à l’impact négatif du changement climatique et aux chocs économiques récurrents.
« La beauté des activités de transformation réside dans l’autonomisation des communautés non seulement pour avoir de la nourriture aujourd’hui et demain, mais aussi pour prévenir et atténuer les futures crises alimentaires, ainsi que pour réduire les besoins humanitaires au fil du temps, tout en ouvrant la voie à un avenir autosuffisant ».
Le directeur de mission par intérim de l’USAID, Ramses Gauthier, a ajouté : « Notre financement de longue date pour le programme d’assistance alimentaire pour les actifs démontre l’engagement du gouvernement américain à lutter contre l’insécurité alimentaire au Zimbabwe.
« Nous sommes heureux de travailler avec un partenaire prêt, volontaire et capable, le Programme alimentaire mondial, pour accomplir cette tâche vitale. »
Les participants recevront une formation sur l’assurance et l’inclusion financière, la transformation des aliments, la gestion d’entreprise et sont liés aux marchés à proximité.
Ils soutiendront également la création ou la réhabilitation d’infrastructures agricoles à petite échelle, des groupes villageois d’épargne et de crédit, ainsi qu’une formation à la gestion d’entreprise.
Pendant ce temps, le pays a connu une pluviométrie favorable cette saison agricole, mais le PAM rapporte que de nombreuses familles restent en situation d’insécurité alimentaire.
Certains petits exploitants agricoles zimbabwéens vivent au jour le jour en raison des effets cumulatifs des sécheresses, de l’insuffisance des moyens de subsistance et des chocs économiques au fil des ans, incapables de briser ce cycle de rechutes dans les crises alimentaires sans un soutien qui renforcera leurs moyens de subsistance.