Didacus Malowa, journaliste à Togolais.info, apporte plus de trois ans d’expérience dans la couverture de la politique et de l’actualité au Kenya.
Nairobi – La Law Society of Kenya (LSK) a déposé une plainte pour outrage au tribunal contre l’inspecteur général de la police Douglas Kanja.
LSK a cité le déploiement illégal de policiers masqués et cagoulés lors d’une récente présentation d’une pétition au bureau du président.
L’incident s’est produit mardi 24 septembre, lorsque des militants ont défilé pour présenter une pétition concernant 61 manifestants décédés et 14 disparus.
Outre Kanja, l’application cible également le commandant du comté de police de Nairobi, Adamson Bungei, et d’autres agents.
LSK a décrit les actions de la police comme une ingérence dans les droits des citoyens exerçant leurs droits constitutionnels en vertu de l’article 37.
La société a fait valoir que le déploiement de policiers en civil était contraire à une ordonnance du tribunal rendue par le juge Bahati Mwamuye le 14 août 2024.
Dans sa décision, le juge Mwamuye a statué que les policiers doivent afficher leur numéro de matricule et rester identifiables lorsqu’ils interagissent avec le public.
« Les 4e et 5e défendeurs ont depuis violé ces ordonnances et ont continué à déployer des policiers masqués non identifiables et des policiers en uniforme avec des numéros de matricule cachés, au mépris de la décision spécifique de cette honorable Cour », a déclaré LSK.
Quelles sont les prières de LSK
LSK demande que l’Inspecteur général de la police et le commandant de la police de Nairobi soient reconnus coupables d’outrage au tribunal et condamnés à six mois de prison.
La société a exhorté le tribunal à ordonner aux deux fonctionnaires de se présenter au commissaire des prisons de la prison provisoire de Nairobi ou de la prison maximale de Kamiti dans les 14 jours suivant la décision du tribunal de commencer leur peine.
En outre, LSK demande que si les fonctionnaires ne se conforment pas, le secrétaire du Cabinet de l’Intérieur soit chargé d’exécuter l’ordonnance du tribunal et de veiller à l’exécution des peines.
Cependant, LSK a demandé au tribunal d’accorder à Kanja et Bungei une prolongation de 14 jours pour fournir une promesse écrite de ne pas commettre le même crime.
Comment Ruto a-t-il résolu le conflit entre la police et la justice
Auparavant, le président William Ruto avait abordé le différend entre Gilbert Masengeli, alors inspecteur général adjoint de la police, et le pouvoir judiciaire.
Le président a souligné l’importance de la collaboration entre la police nationale et le pouvoir judiciaire pour améliorer la prestation de services aux Kenyans.
Cette déclaration intervient quelques heures seulement après que Masengeli ait envoyé une lettre critique au pouvoir judiciaire, l’accusant d’interférer avec ses devoirs constitutionnels.
Relecture par Asher Omondi, journaliste d’actualité et rédacteur en chef chez Togolais.info.