L'ONU considère les nouvelles technologies génétiques comme risquées : la société civile appelle à la prudence

Maria

UN Body Considers Risky New Genetic Technologies

Les parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CBD) discutent actuellement de technologies controversées à Nairobi.

L’une de ces technologies est le forçage génétique. Il s’agit d’une forme de génie génétique extrême conçue pour propager sa modification à travers une espèce entière et persister dans l’environnement. En Afrique, des projets de forçage génétique, largement financés par la Fondation Bill et Melinda Gates, sont déjà en cours dans plusieurs pays dont le Burkina Faso, le Ghana, l'Ouganda et plus récemment en Tanzanie, visant à éradiquer le paludisme. Cependant, ces solutions technologiques ne s’attaquent pas aux causes profondes des problèmes de santé sur le continent et posent de nouveaux risques. En outre, ces projets se poursuivent malgré l’absence de capacités locales adéquates pour les évaluer et les réglementer efficacement.

Tandis que les lobbyistes du forçage génétique, lors de la 26e réunion de l'Organe subsidiaire chargé de fournir des conseils scientifiques, techniques et technologiques (SBSTTA) à la CDB à Nairobi, utilisent la possibilité de l'éradication du paludisme pour promouvoir la technologie, les organisations de la société civile ont constaté que la plupart des brevets sont déposé pour un usage agricole. Les brevets font référence à des centaines d’utilisations agricoles, notamment pour les herbicides, les pesticides et ce que l’on appelle les « ravageurs ». Les chercheurs ont découvert que des entreprises agroalimentaires telles que Monsanto-Bayer et Cibus Bioscience s’engageaient également dans le développement du forçage génétique.

Lors de la réunion du SBSTTA de cette année, les États membres examinent les rapports de groupes d'experts, soulignant de nombreux risques et questions sans réponse concernant le forçage génétique. Les discussions sont particulièrement axées sur les bénéfices et les risques potentiels contrastés

ces technologies pourraient poser. Les pays subsahariens plaident pour un renforcement accru des capacités, et transfert de technologie, et certains semblent disposés à adopter le forçage génétique. Les organisations de la société civile (OSC) africaines réclament des évaluations continues et un cadre réglementaire solide et actualisé pour gérer ces technologies. Ils soutiennent une approche de précaution et soutiennent la création d'un groupe d'experts international chargé d'examiner les nouvelles technologies avant leur introduction dans l'environnement.

Les décisions prises au SBSTTA seront présentées à la Conférence des Parties à la CDB en octobre 2024 pour être discutées plus en détail, où les chefs d'État décideront de la manière de procéder avec ces technologies.