

Par: getahun tsegaye
Journaliste
Addis-Abeba, Éthiopie – Le gouvernement fédéral éthiopien a réaffirmé son engagement à obtenir l’accès à la mer par des moyens diplomatiques, juridiques et pacifiques, à la suite d’une réunion de haut niveau du Conseil de sécurité nationale qui s’est tenue aujourd’hui à Addis-Abeba.
Présidé par le Premier ministre Abiy Ahmed, la session a réuni les hauts responsables fédéraux et militaires, notamment le maréchal Birhanu Jula, chef d’état-major général des Forces de défense nationale éthiopiennes. La réunion s’est concentrée sur les priorités nationales et l’évolution de la dynamique régionale et mondiale affectant l’orientation stratégique de l’Éthiopie.
Dans un communiqué publié après la réunion, le Conseil a souligné que la poursuite par l’Éthiopie de l’accès en mer est une question d’intérêt légitime et de dignité nationale, s’alignant sur les normes mondiales où les grands pays maintiennent l’accès aux routes maritimes.
« Les travaux initiés pour assurer le droit de l’Éthiopie à l’accès en mer par la diplomatie, le droit et les voies pacifiques se poursuivront avec une plus grande clarté et concentration », indique le communiqué.
Le Conseil a également souligné l’intention de l’Éthiopie de maintenir l’indépendance des politiques, de protéger les intérêts nationaux et de jouer un rôle constructif dans les affaires internationales. Il a appelé la communauté mondiale à soutenir les efforts de l’Éthiopie dans la promotion de la paix et de la stabilité régionale.
Dans le même temps, le conseil a mis en garde contre les entités nationales et étrangères qui tentent d’imposer leurs intérêts par la force, notamment par une désinformation, des cyberattaques et des réseaux illégaux. Bien qu’aucun pays n’ait été nommé, la déclaration a souligné l’implication des alliances mondiales héritées et émergentes dans les efforts de déstabilisation.
Sur les questions internes, le Conseil a noté des progrès dans la résolution des conflits par le dialogue politique pacifique et les mécanismes traditionnels. Cependant, il a juré une action ferme contre tous les groupes recourant à la violence.
« Le voyage vers le dialogue national et la stabilité portent ses fruits », indique le communiqué, « mais nous devons également être prêts à répondre fermement à ceux qui rejettent la paix et cherchent à imposer leur volonté par la violence. »
Arrière-plan:
La déclaration intervient dans le sillage de la Déclaration d’Ankara, signée en décembre de l’année dernière par des dirigeants d’Éthiopie, de Somalie et de Turquie, réaffirmant le respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale. L’accord a jeté les bases des négociations techniques sur l’accès en mer de l’Éthiopie, qui devrait commencer en février 2025.
Cette percée diplomatique a suivi des tensions accrues en 2024 après que l’Éthiopie ait signé un protocole d’accord avec le Somaliland pour louer le littoral en échange de la reconnaissance de son indépendance – une décision de Somalie condamnée. Les relations se sont améliorées en janvier 2025 après que le président somalien Hassan Sheikh Mohamud a visité l’Éthiopie, conduisant à la restauration de liens diplomatiques complets et à l’accord sur une coopération régionale accrue.
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