Le Zimbabwe Peace Project (ZPP) rapporte une légère amélioration de la situation des droits de l’homme du pays, avec des violations de 10% en mai 2025 par rapport à avril 2025.
Dans un rapport publié samedi, le chien de garde des droits de l’homme a documenté 83 violations des droits de l’homme dans divers domaines, notamment lors de la distribution d’aide alimentaire dirigée par le gouvernement, des cas de harcèlement politique et des restrictions à la liberté d’assemblage et d’expression.
«En mai 2025, le projet de paix du Zimbabwe a enregistré un total de 83 violations des droits de l’homme affectant 5 376 victimes à l’échelle nationale, une baisse de 10% des violations enregistrées en mai où 6 059 personnes ont été touchées», indique une partie du rapport.
«Ces violations comprenaient des violations de la sécurité personnelle, des actes d’intimidation et de harcèlement, des voies de fait, une discrimination politique dans la distribution de l’aide alimentaire parrainée par le gouvernement, des restrictions sur les libertés d’expression, de l’assemblée et de l’association, ainsi que l’accès limité aux services sociaux.
«D’autres incidents comprenaient des arrestations injustifiées, des expulsions illégales, des dommages malveillants aux biens, un traitement inhumain et dégradant et un accès restreint à l’information.»
Pour le deuxième mois consécutif, Zanupf a été identifié comme le principal auteur de la violence, suivi de la police de la République du Zimbabwe (ZRP).
Sur les 5 376 personnes touchées, 3 107 étaient des femmes et 2 269 étaient des hommes.
Le rapport a détaillé certains des auteurs présumés.
«Parmi les auteurs, les personnes affiliées au parti au pouvoir, Zanu PF, ont représenté 35,38%, suivie des membres de la police de la République du Zimbabwe (ZRP) à 13,77%.
«Les autres contrevenants comprenaient les autorités locales (16,53%), les représentants du gouvernement (11,44%), les mineurs artisanaux (5,93%), les chefs traditionnels (6,14%), les membres de l’alliance MDC (0,64%) et les individus non affiliés (6,36%).»
Inquiétude, les membres de l’armée nationale du Zimbabwe (ZNA) sont également impliqués, représentant 0,21% des violations signalées.
Le rapport souligne que «les autres acteurs de la sécurité de l’État, en particulier ceux obligés de protéger le public, continuent de figurer en bonne place parmi les auteurs de violations des droits de l’homme».
Malgré ces préoccupations, le ZPP exprime un optimisme prudent quant au potentiel d’améliorations futures.
Il a accueilli et adopté l’opportunité de s’engager avec la Zimbabwe Independent Plaintes Commission (ZICC) par le biais de son ambassadeur de bonne volonté pour promouvoir une approche responsable des droits dans les opérations de sécurité.
«Nous espérons que d’autres institutions impliquées seront ouvertes à de tels engagements, ouvrant la voie à des solutions durables pour mettre fin à l’impunité et favoriser la paix durable au Zimbabwe», ajoute le rapport.
Géographiquement, les provinces de Masvingo et Harare ont enregistré le plus grand nombre de violations en mai, avec 13 chacun.
Midlands a suivi de près avec 12 violations, tandis que Manicaland et Mashonaland West ont chacun documenté 10.
Mashonaland Central a connu une baisse significative, de 13 violations le mois précédent à seulement quatre en mai.
Mashonaland East a enregistré neuf violations, tandis que Matabeleland North et South ont enregistré six violations chacune.
Le ZPP a félicité la Zimbabwe Human Rights Commission (ZHRC) pour avoir mis en évidence les «problèmes urgents nécessitant une action gouvernementale», y compris l’effondrement des services publics, un espace civique en rétrécissement et des conditions restrictives.