L’Association des passagers du Zimbabwe (PAZ) a félicité le gouvernement d’avoir examiné et mis en œuvre des restrictions basées sur le rayon pour les omnibus de banlieue communément appelés « kombis », réduisant la limite de 120 km à 60 km.
Cela intervient après que le ministère des Transports et du Développement des infrastructures a récemment annoncé une nouvelle politique restreignant les opérations de kombi, en vigueur à compter du 3 septembre 2024. Il s’agissait d’un effort visant à améliorer la sécurité routière visant à atténuer les accidents de la route impliquant des kombis.
Dans un communiqué de presse, le coordinateur national du PAZ, Tafadzwa Goliati, s’est dit préoccupé par l’augmentation des carnages routiers dans le pays.
« Nous pensons que des efforts concertés doivent être déployés par toutes les parties prenantes concernées pour trouver des solutions concrètes visant à réduire ou à mettre fin totalement aux carnages routiers, qui continuent de tuer ou de mutiler les citoyens du pays », a-t-il déclaré.
Goliati a également salué l’initiative visant à faire respecter les termes de l’article 3(1) de l’instrument statutaire 118 de 2023, interdisant aux véhicules de circuler sans dispositifs de limitation de vitesse et de surveillance.
« Notre organisation salue également cette mesure, qui, selon nous, fait partie des efforts visant à minimiser les carnages », a-t-il ajouté.
Cependant, PAZ a souligné la nécessité de systèmes de transport public alternatifs et sûrs, en particulier dans les zones qui ne sont pas accessibles en raison des restrictions. Des modes de transport alternatifs doivent également être mis à la disposition des voyageurs, en particulier sur les trajets longue distance.
PAZ a exprimé son inquiétude quant au contrôle exercé par la police sur les opérations de kombi, exhortant les agences responsables à surveiller la corruption et à assurer l’application de la loi.
Goliati a noté que les passagers sont souvent vus assis de manière précaire sur le toit des kombi roulant à grande vitesse, ce qui représente un danger pour eux-mêmes et pour les autres.
L’organisation a également fait part de ses inquiétudes concernant le chargement peu sûr et trop lourd des passagers et des marchandises, qui peut affecter la mobilité des véhicules.
Goliati a souligné la nécessité pour les forces de l’ordre de prendre des mesures contre les kombis transportant des rabatteurs et des passagers d’une manière qui présente un danger pour eux-mêmes et pour les autres.
« Cela semble être devenu la norme et aucune mesure d’application de la loi ne semble être prise », a-t-il déclaré.
Cette mesure intervient alors que le Zimbabwe s’efforce de remédier à son taux élevé d’accidents de la route, qui ont entraîné d’importantes pertes en vies humaines et en biens.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Zimbabwe a l’un des taux de mortalité routière les plus élevés au monde, avec environ 1 500 personnes tuées sur les routes du pays chaque année.