Les VOTES sont comptés en Namibie dans ce qui pourrait être l’élection la plus compétitive depuis l’indépendance de l’Afrique du Sud dirigée par les blancs, il y a 34 ans.
Le scrutin a été entaché de problèmes logistiques, le vote se poursuivant jeudi pour une deuxième journée non prévue dans certaines régions.
Netumbo Nandi-Ndaitwah cherche à devenir la première femme présidente du pays.
Elle est la candidate de la South West Africa’s People’s Organisation (SWAPO), parti au pouvoir, pour remplacer Hage Geingob, décédé en février après neuf ans de mandat.
Mais les allégations de chômage élevé, de pauvreté, d’inégalité et de corruption ont érodé le soutien au parti.
Le principal challenger de Nandi-Ndaitwah est Panduleni Itula du parti Patriotes indépendants pour le changement (IPC), ainsi que 13 autres candidats.
De longues files d’attente ont été signalées dans les écoles et autres centres de vote tout au long de la journée de mercredi.
Mais des cas de pénurie de bulletins de vote ont été signalés dans certains bureaux de vote.
La Namibie va-t-elle élire sa première femme dirigeante ?
Le vote, qui a débuté à 07h00 heure locale (05h00 GMT), devait se terminer à 21h00. Mais certains bureaux de vote comptaient encore un grand nombre d’électeurs attendant dans leur enceinte pour voter.
La porte-parole de la commission électorale, Siluka De Wet, a déclaré jeudi matin à l’agence de presse AFP que « certaines personnes votaient encore ».
Ailleurs, les médias locaux ont rapporté les résultats de certains bureaux de vote.
Plusieurs partis d’opposition avaient demandé que le vote soit prolongé jusqu’à jeudi en raison de problèmes logistiques.
La SWAPO est au pouvoir depuis qu’elle a mené le pays à l’indépendance en 1990.
Un candidat doit obtenir plus de 50 % des voix pour remporter la victoire, sinon il y aura un second tour entre les deux candidats arrivés en tête.
Les résultats sont attendus dans les prochains jours.
Nandi-Ndaitwa a voté dans la capitale Windhoek à l’ouverture du scrutin, exhortant ses concitoyens namibiens à sortir et à voter, affirmant que cela « aura un impact sur les cinq prochaines années de votre vie ».
Elle se heurte à une culture politique traditionnelle et dominée par les hommes du pays.
Mais elle est une dirigeante de confiance ayant occupé de hautes fonctions gouvernementales pendant un quart de siècle.
Itula, ancien dentiste et avocat, a remporté 29 % des voix lors des dernières élections de 2019, perdant face au leader de la SWAPO, Geingob, qui a obtenu 56 %.
Il a déclaré qu’il s’agissait d’un jour important pour la démocratie namibienne, alors qu’il votait dans la capitale.
La Namibie est actuellement dirigée par le président par intérim Nangolo Mbumba, qui a pris ses fonctions en février après la mort de Geingob, mais il ne se présente pas.
Selon les analystes, le résultat pourrait dépendre des jeunes électeurs, qui représentent plus de la moitié de l’électorat.
Les Namibiens choisissent également de nouveaux membres du parlement.
La Namibie est un pays vaste et paisible avec une population clairsemée d’environ trois millions d’habitants, dont environ la moitié a le droit de voter.