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Toronto – Mercredi cette semaine, la Fondation de l’Ambassade du Somaliland en Ethiopie a été posée. Le président Muuse Bihi Abdi ne s’est pas rendu à la cérémonie à Addis-Abeba.
C’est son ministre des Affaires étrangères, Issa Kayed, qui a posé le dépanneur.
L’inscription indique : « La première pierre de la république du Somaliland a été posée par Issa Kayed MOFA au nom de son excellence Muuse Bihi Abdi, Addis-Abeba, Éthiopie, le 16 octobre 2024. »
D’après le message partagé sur la page X, le terrain a été offert par le gouvernement d’Abiy Ahmed. Le ministre des Affaires étrangères a fait remarquer que ce don renforce les relations bilatérales entre « les deux nations », comme il le dit.
« Aujourd’hui, le ministre des Affaires étrangères du Somaliland, SE @DrEssaKayd, a posé la première pierre de la future ambassade de la République du Somaliland à Addis-Abeba. Cette terre a été généreusement offerte par le gouvernement éthiopien, marquant une avancée significative dans le renforcement des liens bilatéraux entre nos deux nations », a écrit le ministère sur la page X.
Abdulahi Mohammed, envoyé spécial du Somaliland auprès de l’Union africaine et de l’IGAD, partage un sentiment similaire. DW Amharic l’a cité disant : « Nous avons les terres comme les autres missions en Éthiopie. On nous donne un terrain à partir duquel nous entreprenons la mission du Somaliland en Éthiopie. Nous avions eu une bonne mission [before we received the land]. Nous avons de nombreux employés. L’Éthiopie a également une bonne mission à Hargeisa.
Lorsqu’on lui a demandé si les fondations posées à Addis-Abeba signifiaient une reconnaissance du Somaliland, Abdulahi a répondu : « Je n’ai pas dit comme ça. Le Somaliland n’est pas encore reconnu par l’Éthiopie. Cependant, comme d’autres pays africains, nous espérons que le Somaliland sera reconnu. Et le protocole d’accord inclut l’accès à la mer et la reconnaissance. Et nous travaillons sur ces questions… »
L’Éthiopie et le Somaliland ont signé le protocole d’accord le 1er janvier 2024. Cette évolution a déclenché des tensions entre l’Éthiopie et la Somalie ainsi que de nouvelles alliances politiques et militaires dans la région. Récemment, l’Égypte, l’Érythrée et la Somalie ont signé un accord tripartite à Asmara.
L’Égypte a exploité cette évolution pour s’implanter militairement dans la région afin d’exercer une pression sur l’Éthiopie avec laquelle il y avait une hostilité permanente, en particulier après le projet de barrage de la Grande Renaissance.
Alors que l’Égypte a annoncé son intention de déployer ses troupes en Somalie à la suite d’un accord militaire en août de cette année, l’Éthiopie a répondu en envoyant officiellement son ambassadeur au Somaliland. Le 29 août, l’ambassadeur Teshome Shunde a officiellement présenté ses lettres de créance au président du Somaliland, Muse Bihi. L’Égypte a également expédié des armements légers et lourds vers la Somalie. Le Somaliland et l’Éthiopie ont exprimé leur inquiétude quant à la possibilité que ces armes à feu tombent entre les mains des terroristes d’Al-Shabaab.
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