Le Groupe de la Banque mondiale a affirmé que l’économie du Ghana est devenue de plus en plus vulnérable en raison des chocs extérieurs, notamment la pandémie de COVID-19 et l’invasion russe de l’Ukraine..
Dans une présentation marquant la Journée de fin de la pauvreté 2024 à Accra, l’équipe économique de la Banque, dirigée par Mme Tamoya Annika Lois Christie, a souligné que soutenir la stabilité économique du Ghana et la réduction de la pauvreté était une priorité absolue.
Mme Christie a expliqué que la guerre russo-ukrainienne a contribué à la tension économique du Ghana en provoquant des prix internationaux anormalement élevés, ce qui a alimenté l’inflation mondiale et a aggravé la situation économique du Ghana.
Elle a noté qu’en réponse à ces chocs, les pays avancés ont augmenté leurs taux d’intérêt, ce qui a entraîné une hausse spectaculaire de l’inflation mondiale, affectant la croissance du PIB et les taux de change en 2022.
Cependant, elle a attribué le déclin soutenu de la croissance du PIB du Ghana à des problèmes antérieurs à ces crises, notamment à une instabilité macroéconomique et budgétaire persistante dès 2007.
Mme Christie a souligné que des facteurs tels que l’instabilité budgétaire – exacerbés par les dépenses excessives du gouvernement central après la découverte de pétrole – ont accablé le Ghana d’une dette publique croissante, tant au niveau national qu’international.
Elle a noté que malgré la croissance spectaculaire du PIB du Ghana en 2019, les niveaux élevés de dépenses publiques ont rendu le pays plus vulnérable aux chocs économiques, ce qui a eu de graves conséquences sur les niveaux de pauvreté.
L’équipe économique a salué les négociations globales de restructuration de la dette du gouvernement avec le FMI, visant à résoudre les dettes intérieures et extérieures, et a salué les initiatives de réformes structurelles favorisant la croissance afin de corriger les déséquilibres économiques et de favoriser la croissance.
Mme Christie a souligné l’engagement de la Banque mondiale en faveur de réformes structurelles à long terme pour contribuer à restaurer la viabilité budgétaire, soutenir le développement du secteur privé et renforcer la résilience sociale et climatique.
Elle a exhorté le gouvernement à mettre en œuvre les mesures nécessaires, notamment des solutions innovantes, pour stimuler la reprise économique et réduire la pauvreté.
La Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, célébrée chaque année le 17 octobre, a été instituée par les Nations Unies en 1992.
Le thème de cette année, « Réaliser avec ambition », souligne l’urgence d’éradiquer la pauvreté, conformément à l’objectif de développement durable 1.
Selon la directrice nationale par intérim de la Banque mondiale, Mme Eunice Ackwerh, l’importance de cette journée est renforcée par l’engagement de la Banque à soutenir les pays à revenu faible et intermédiaire avec des initiatives visant à réduire la pauvreté.