Dans un revers majeur, les autorités zimbabwéennes, initialement nerveuses à l'idée de forcer les négociants en pétrole à accepter la nouvelle monnaie ZiG, ont annoncé que les automobilistes peuvent désormais acheter de l'essence et du diesel avec cet argent.

Selon l'Autorité de régulation de l'énergie du Zimbabwe (ZERA), un litre de diesel coûtera 22,24 ZiG tandis que l'essence sera facturée 21,15 ZiG le litre.

« Les prix sont pour mai 2024 sur la base de M-1 et ils seront en vigueur jusqu'au 4 juin 2024 », a indiqué ZERA dans un communiqué.

EN RAPPORT:

« Les opérateurs peuvent vendre les produits pétroliers à des prix inférieurs aux prix prescrits en fonction de leurs avantages commerciaux et doivent afficher les prix à un endroit bien en vue, comme le prévoit la réglementation sur les prix des carburants. »

Les stations-service, dont celle d'État Zuva, visitées par NewZimbabwe.com ce week-end, n'avaient pas encore fixé leurs prix en ZiG.

Le gouverneur de la RBZ, John Mushayavanhu, avait déclaré plus tôt que la monnaie, qui n'est pas encore largement accessible sur le marché, ne sera imposée à aucune entreprise, car le pays utilise un panier de devises qui comprend le dollar américain, très apprécié.

Introduite au taux de 1 $ US : ZiG13, la monnaie résiste à un test similaire à celui de son prédécesseur, le RTGS, qui a été fortement dévalué par les forces du marché et le commerce illégal de rue.

En raison de son indisponibilité, le ZiG n'est pas encore accepté par la plupart des magasins et vendeurs informels.

Les opérateurs de taxis pirates hésitent également à l’accepter malgré les efforts énergiques de la banque centrale pour commercialiser la nouvelle monnaie.

Les sceptiques affirmaient que pour que la majorité des citoyens aient confiance dans ZiG, il devrait au moins être accepté dans les stations-service, dans les bureaux gouvernementaux des passeports et par les ministères qui ont fixé certaines taxes libellées exclusivement en dollars américains.