La Haute Cour du Malawi a abandonné lundi les accusations de corruption contre l’ancien président du pays, Bakili Muluzi, qui a été accusé d’avoir détourné des fonds de donateurs s’élevant à 11 millions de dollars américains au cours de son mandat de 1994 à 2004.
Muluzi a été arrêté par l’organisme anti-corruption du pays en juillet 2006 (et libéré sous caution) sur les accusations et les affaires traînées pendant des années.
La décision décisive de la Cour fait suite à un certificat d’abandon de l’affaire que le directeur des poursuites publiques du pays, Masauko Chankakala, a délivré le 26 mai pour que la cour abandonne les charges.
Le ministre malawite de l’information et de la numérisation, Moses Kunkuyu, a confirmé cette évolution dans une brève déclaration, soulignant que l’ancien président « est désormais un homme libre ».
« Je peux confirmer que (le directeur des poursuites publiques) M. Masauko Chamkakala a examiné l’affaire Muluzi pour vérifier sa possibilité de poursuites dans l’intérêt de la justice et dans la poursuite de l’engagement sans compromis du gouvernement envers l’état de droit », a écrit le ministre. « Le résultat de cet examen est maintenant que le directeur des poursuites pénales a décidé que l’affaire devait être abandonnée immédiatement et que toutes les charges retenues contre l’ancien président devaient être abandonnées. »
Le ministre a noté que pendant la période pendant laquelle Muluzi a été jugé sous les trois derniers régimes, « des milliards de fonds publics ont été dépensés pour une affaire qui n’a pas été concluante ».
Pendant ce temps, la décision du tribunal a reçu des réactions mitigées, certains commentateurs la décrivant comme un grand revers dans la lutte contre la corruption, tandis que d’autres disent qu’elle évitera au gouvernement de nouvelles dépenses de fonds publics.
Muluzi, aujourd’hui âgé de 80 ans, a été le premier président démocrate à gouverner le Malawi après Kamuzu Banda, qui a dirigé le pays pendant environ trois décennies. Muluzi s’est maintenant associé à l’ancien président malawien Joyce Banda pour aider les Malawites déplacés par le cyclone tropical Freddy à reconstruire leur vie. Article final