
Le Center for Public Interest Law (CEPIL), aux côtés de Wacam, Oxfam au Ghana et de la Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest, a organisé aujourd’hui un engagement médiatique visant à élever les voix des communautés touchées par l’exploitation minière au Ghana.
Cet événement, qui a eu lieu le jeudi 13 mars, s’est concentré sur les questions urgentes des droits de l’homme, les obstacles de la gouvernance et les effets socio-économiques provenant des projets Ahafo et Akyem de Newmont Gold Limited.
L’événement a réuni des parties prenantes, notamment des journalistes pour partager les préoccupations et les perspectives sur les droits de l’homme et les impacts environnementaux des opérations minières.
Dans ses remarques d’ouverture, M. Augustine Niber, directeur exécutif de Cepil, a souligné l’importance d’extraire des ressources naturelles de manière responsable et durable «Nous avons la chance d’avoir une richesse de ressources naturelles, mais la vraie question est de savoir si nous parvenons à les extraire d’une manière qui profite vraiment à notre peuple et à l’environnement», a-t-il souligné.
M. Niber a réfléchi à l’histoire des mines de longue date du Ghana, qui remonte à des centaines d’années. Pourtant, il a exprimé sa préoccupation que les avantages de l’exploitation minière n’ont pas été partagés équitablement et que le péage environnemental a été lourd. «Nous perdons nos agriculteurs et notre environnement souffre de pollution. Si nous ne faisons pas attention, nous nous retrouverons à importer plus de nourriture que nous ne pouvons grandir et nos réserves de change diminueront », a-t-il averti.
Il a également souligné le besoin critique de placer les droits de l’homme à l’avant-garde des efforts de développement. «Tout développement qui néglige les droits de l’homme ne sera pas durable. Nous devons découvrir de meilleures méthodes d’extraction des ressources qui ne nuisent pas à notre environnement ou à nos communautés. »
Un documentaire captivant a mis en lumière les dures réalités auxquelles sont confrontés les communautés touchées par les opérations minières de Newmont dans les régions d’Ahafo et d’Akyem.
Cet article d’enquête, mené par un journaliste courageux, découvre un réseau de tromperies, de promesses non réalisées et de la saisie illégale des terres agricoles, laissant de nombreuses personnes luttant pour joindre les deux bouts.
Le film révèle comment la direction de Newmont aurait utilisé des tactiques sournoises pour reprendre les terres agricoles, obligeant les familles à sortir de leurs maisons et ruiner leurs moyens de subsistance.
Malgré les allégations de l’entreprise d’offrir d’autres sources de revenus et d’avantages sociaux – comme construire des hôpitaux et fournir de l’eau propre – ces promesses se sont révélées être rien de plus que des mots vides.
L’une des affirmations les plus alarmantes faites dans le documentaire est que Newmont a promis de retourner les terres qu’elle a acquises à ses propriétaires d’origine après une décennie. Pourtant, les membres de la communauté touchés par ces actions affirment que cet engagement a été négligé à plusieurs reprises, les laissant coupés de leurs terres ancestrales.
Ce documentaire sert de critique sévère des pratiques de Newmont et soulève des questions essentielles sur la responsabilité des entreprises, les droits de l’homme et la durabilité environnementale. Alors que le journaliste creuse plus profondément, il devient évident que le prix réel des opérations minières de Newmont est payé par les communautés vulnérables qui ont perdu leurs maisons, leurs moyens de subsistance et leur dignité.
En fin de compte, le documentaire est un puissant appel à la responsabilité des entreprises, à la transparence et à la responsabilité. Il exhorte les décideurs, la société civile et les individus à défendre la justice et l’équité pour les personnes touchées.
La session de partage de l’expérience visait à amplifier les voix de celles touchées par l’exploitation minière, en se concentrant sur des questions telles que l’acquisition de terrains, la rémunération de la réinstallation et la dégradation de l’environnement. Les membres de la communauté ont exprimé leurs préoccupations et partagé leurs expériences, tandis que les parties prenantes ont exploré les moyens d’encourager les pratiques minières durables et responsables au Ghana.
La mission de Cepil était de fournir aux professionnels des médias une chance unique de se connecter avec les représentants de la société civile, d’entendre des histoires de première main des membres de la communauté et d’apprendre des stratégies de plaidoyer pour améliorer la gouvernance des ressources.
En partageant leurs récits et leurs idées, les communautés touchées par l’exploitation minière visaient à mettre en évidence les violations des droits de l’homme et les défis auxquels ils sont confrontés en raison des opérations de Newmont.
Cet engagement médiatique fait partie de la mission plus large de Cepil de promouvoir une gouvernance équitable et transparente des revenus des ressources au Ghana.
Par Kingsley Asidedu