Le Zimbabwe a établi des plans visant à lever plus de 9 milliards de dollars pour stimuler l’accès à l’énergie lors d’une conférence à Londres mercredi, un événement organisé par des prêteurs multilatéraux pour promouvoir un programme phare d’électrification africaine à des investisseurs privés.
Le plan, qui relève du programme Mission 300 de la Banque mondiale et de la Mission 300 de la Banque africaine, prévoit un doublement de la production d’électricité du pays dans les usines hydro, éolien, solaire et biomasse, a montré une copie de la présentation envoyée à Bloomberg. Le Zimbabwe a été frappé par des pannes de courant régulières ces dernières années, qui dure souvent la majeure partie de la journée, en raison d’un manque de capacité de production.
Mission 300, que les banques ont dévoilé lors d’une conférence en Tanzanie en janvier, vise à porter l’électricité à 300 millions de personnes en Afrique subsaharienne d’ici 2030 au coût de dizaines de milliards de dollars provenant des institutions de financement du développement et des investisseurs privés. La région abrite environ 83% des 680 millions de personnes dans le monde qui n’ont pas accès à l’électricité.
« Malgré un potentiel d’énergie renouvelable abondante, le Zimbabwe continue de faire face à des défis énergétiques critiques », a écrit Juillet Moyo, le ministre de l’Énergie du pays, intitulé Le compact national d’énergie du Zimbabwe. «En 2024, 38% de la population n’a pas accès à l’électricité.»
Les ambitions du Zimbabwe de bénéficier du programme sont compliquées par le fait qu’elle a été en défaut de prêteurs multilatéraux – y compris la Banque mondiale – depuis un quart de siècle. Cela signifie qu’il ne peut pas leur emprunter, et le financement dont il a besoin, devra provenir en grande partie d’investisseurs privés.
Dans le cadre du plan, le Zimbabwe prévoit de rechercher:
- 3,81 milliards de dollars pour la production d’électricité, avec 90% de celui-ci provenant de l’investissement privé
- 968 millions de dollars pour la transmission, avec 80% financé par l’État
- 147 millions de dollars pour la distribution, 80% financés par l’État
- 2,97 milliards de dollars pour un accès sur le réseau, tous financés par le gouvernement
- 405 millions de dollars pour les systèmes solaires, 70% financés par des investisseurs privés
- 792 millions de dollars pour les technologies de cuisson propre, avec 70% provenant du secteur privé
Le Ghana, le Togo, le Mozambique et le Burundi devraient également présenter leurs plans lors de la conférence, qui n’est pas ouvert aux médias, mercredi. Onze pays, dont la République démocratique du Congo et du Nigéria, ont révélé leurs plans pour stimuler l’électrification lors de la conférence de Tanzanie.