Le professeur Ransford Gyampo critique l’ingérence politique et le manque de leadership dans les institutions de l’État du Ghana

Maria

Prof Ransford Gyampo X

Le professeur Ransford Gyampo, professeur de sciences politiques à l’Université du Ghana, a souligné l’ingérence politique et le manque de leadership comme facteurs clés contribuant à l’inefficacité des institutions publiques du Ghana.

Parler à Alfred Ocansey sur TV3 Les points clés Le samedi 11 janvier 2024, le professeur Gyampo a comparé les luttes des institutions ghanéennes avec les systèmes gouvernementaux plus efficaces observés dans d’autres pays, comme l’Afrique du Sud.

Il a noté qu’en Afrique du Sud, les écoles publiques sont bien gérées et très appréciées, et que les parents sont désireux d’envoyer leurs enfants dans ces institutions. En revanche, les institutions gouvernementales du Ghana ne parviennent souvent pas à fonctionner efficacement, à moins qu’elles ne soient privatisées, ce qui, selon lui, met en lumière des défis systémiques plus profonds.

« Le problème réside souvent dans le type de personnes que nous nommons pour gérer ces institutions », a expliqué le professeur Gyampo. Il a fait valoir que les individus capables sont souvent gênés par l’ingérence politique, ce qui mine leur capacité à apporter un réel changement. Ce cycle d’ingérence conduit à un manque de continuité et de progrès dans les institutions publiques, car les nouvelles nominations sont souvent confrontées aux mêmes défis et frustrations.

« Lorsque vous nommez quelqu’un qui veut mettre en œuvre un véritable changement, mais que les politiciens interviennent, cette personne finit par abandonner. La prochaine personne qui prendra le relais pourrait également être inefficace en raison de ce problème récurrent », a-t-il déclaré, déplorant la culture d’ingérence politique qui a persisté dans la gouvernance du Ghana.

Le professeur Gyampo a appelé à une réévaluation des nominations à la direction, insistant sur le fait que les personnes qui cherchent véritablement à améliorer les institutions devraient bénéficier de l’autonomie nécessaire pour le faire sans l’interférence constante des personnalités politiques. Il a souligné que la réduction de l’influence politique dans la gestion des institutions publiques est cruciale pour garantir leur efficacité et réduire le besoin de privatisation.

Ses commentaires soulignent le besoin urgent de réformes des structures de gouvernance et de leadership du Ghana afin d’améliorer la performance des institutions publiques.