
Le Dr Johnson Pandit Kwasi Asiama, le nouveau gouverneur de la Banque du Ghana (BOG), sera confronté à un examen parlementaire le mercredi 5 mars 2025, sur le coût controversé de 250 millions de dollars de la banque nouvellement inaugurée de la Banque centrale.
La convocation suit la pression publique et politique qui explique le budget du projet, qui a parcouru un premier 81,8 millions de dollars pour presque tripler son estimation initiale.
La «place bancaire» de 22 étages, dévoilée en novembre 2024, a suscité de vives critiques au milieu de la reprise économique fragile du Ghana. Le projet, initié sous l’ancienne présidente Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, a été initialement attribué à Goldkey Properties Limited en 2020 pour 81,8 millions de dollars. Les coûts ont ensuite augmenté à 121 millions de dollars et ont finalement réglé à 250 millions de dollars par achèvement, suscitant des allégations de mauvaise gestion financière et d’opacité.
Le chef de la majorité, Mahama Ayariga, a confirmé la comparution du Dr Asiama devant un comité parlementaire, déclarant que la session aborderait «la justification d’une telle dépense stupéfiante» et sonderait les processus décisionnels derrière l’escalade des coûts. La convocation souligne les tensions accrues sur la responsabilité budgétaire, d’autant plus que le Ghana aux prises avec les conséquences d’un défaut de 2022 eurobond et d’un renflouement du FMI de 3 milliards de dollars obtenu en 2023.
L’ancien gouverneur de Bog, le Dr Ernest Addison, qui a dirigé le projet, a précédemment défendu le siège social comme un effort de modernisation nécessaire. L’installation se consolide les bureaux dispersés à travers Accra, abritant 2 500 employés et mettant en vedette un centre de transformation de devises, des salles bancaires élargies et des infrastructures de stationnement. Addison a fait valoir que cette décision réduirait les coûts opérationnels et améliorerait l’efficacité. Les critiques se demandent cependant si de tels avantages justifient le prix exorbitant, d’autant plus que les ménages ghanéens endurent les mesures d’austérité liées aux réformes du FMI.
Les législateurs de l’opposition, dirigés par le Congrès national démocrate (NDC), ont exigé une divulgation complète des contrats, des accords de financement et des délais d’approvisionnement. « Le public mérite une clarté sur la façon dont un projet a initialement budgété à 81 millions de dollars à 250 millions de dollars sans surveillance parlementaire claire », a déclaré le législateur de la NDC, Isaac Adongo. «Il ne s’agit pas seulement d’un bâtiment – il s’agit de restaurer la confiance dans les institutions chargées de protéger les finances du pays.»
La controverse met en évidence des préoccupations plus larges concernant la gouvernance et la discipline budgétaire dans le secteur public du Ghana. Les analystes notent que bien que l’investissement des infrastructures soit essentiel, les dépenses incontrôlées ne compromettent pas la confiance dans la gestion de la banque centrale, en particulier pendant une période de vulnérabilité économique. Le rôle de la tourbière dans la mise en œuvre des réformes obligées du FMI, notamment le resserrement budgétaire et la restructuration de la dette, amplifie davantage le contrôle de ses décisions financières.
Le témoignage du Dr Asiama devrait expliquer si les audits externes ou les mécanismes de surveillance ont signalé les dépassements de coûts et comment la banque prévoit de prévenir les problèmes similaires dans les projets futurs. La session peut également raviver les débats sur l’autorité parlementaire pour tenir les institutions autonomes responsables, établissant un précédent de transparence dans les dépenses publiques élevées.
Alors que le Ghana relève de ses défis économiques, la saga du quartier général des tourbières sert de test décisif pour la crédibilité institutionnelle. Avec une amincissement de la patience du public et des enjeux politiques en hausse, l’issue de l’audience de mercredi pourrait façonner non seulement la réputation de la banque, mais aussi la capacité du gouvernement à rallier le soutien à de nouvelles réformes.