

Par Tewodros Gezhagn
(Toronto, Canada)
L’Éthiopie, un pays ayant une longue histoire de résilience, assiste maintenant à l’une de ses périodes les plus sombres où son propre gouvernement mène une guerre non déclarée contre ses citoyens d’Amhara. Les tueries systématiques, les exécutions extrajudiciaires et les atrocités de masse ont transformé la région d’Amhara en champ de bataille. Pourtant, le monde reste largement silencieux. Les puissances occidentales, qui prétendent défendre les droits de l’homme et la démocratie, ont choisi de fermer les yeux sur la souffrance de millions. La soi-disant communauté internationale, toujours vocale lorsque les conflits s’alignent avec leurs intérêts géopolitiques, reste étrangement silencieux alors que les Amharas sont abattus dans leur propre maison, dans les rues et même dans les hôpitaux.
Une nation en guerre avec son propre peuple
Le meurtre tragique de Dr.Nualem Dagneun chirurgien distingué à Bahir Dar, est un exemple flagrant de la brutalité rencontrée par Amharas. Ce n’était pas un soldat, ni un politicien juste un médecin dédié à sauver des vies. Pourtant, il a été sans pitié abattu, apparemment par les forces gouvernementales. Son meurtre n’est pas un incident isolé mais fait partie d’une campagne de terreur plus large contre le peuple Amhara. Quelques semaines auparavant, Dr Israel Tilahun a été exécuté à Addis-Abeba par un policier en plein jour, « son crime? » Un accident de la circulation mineur.
Ces assassinats font partie d’une tendance inquiétante où les professionnels de l’Amhara, les intellectuels et les dirigeants communautaires sont systématiquement éliminés sous de faux prétextes. Beaucoup sont accusés de soutenir Fano, le «groupe d’autodéfense» d’Amhara, comme excuse pour leur exécution. Le gouvernement éthiopien n’a pas besoin de preuves d’être un Amhara en Éthiopie aujourd’hui suffit aujourd’hui pour mettre une cible sur le dos.
Massacres en silence: le massacre de Merawi
L’ampleur de la violence va au-delà des assassinats ciblés. Le Massacre de Merawi ont vu les forces fédérales éthiopiennes prendre d’assaut des maisons, exécuter des civils devant leur famille et laisser les corps dans les rues pour pourrir. Des témoins ont décrit l’horreur de voir leurs voisins et les membres de leur famille exécutés à la gamme à bout portant. Le Conseil éthiopien des droits de l’homme estime que Plus de 80 civils ont été tués à Merawi seul. Pourtant, aucune enquête internationale sérieuse n’a été menée.
Ce n’est pas un cas isolé. Dans les villes et villages d’Amhara, des milliers de personnes ont été exécutées sous la prétention de restaurer l’ordre public. Rapports de Association Amhara d’Amérique (AAA) documenter le meurtre de milliers d’Amharas depuis que le gouvernement a déclaré l’état d’urgence en août 2023.
Complicité occidentale à travers le silence
Les nations occidentales, en particulier les États-Unis et l’Union européenne, se sont présentées depuis longtemps comme des défenseurs des droits de l’homme. Pourtant, leur réponse au nettoyage ethnique de l’Éthiopie des Amharas n’a été que de l’hypocrisie et de l’inaction.
- L’ambassadeur américain en Éthiopie, Ervin Massingaa exprimé une «préoccupation» concernant le massacre de Merawi mais n’a pas appelé à une action concrète.
- Les Nations Uniesune institution qui condamne régulièrement les violations des droits de l’homme dans d’autres pays, a à peine reconnu le sort d’Amharas.
- L’Union africainedont le siège est à Addis-Abeba, reste complètement silencieux, prouvant que ce n’est rien de plus qu’une marionnette politique pour le régime dirigeant de l’Éthiopie.
Pourquoi ce silence? La réponse est simple: Intérêts occidentaux Trump Amhara vit. L’Éthiopie, sous le Premier ministre Abiy Ahmed, reste un partenaire stratégique pour l’Occident. Les États-Unis et ses alliés continuent de fournir une aide financière et un soutien diplomatique à son gouvernement malgré ses violations en cours sur les droits de l’homme. Les mêmes gouvernements qui ont sanctionné l’Éthiopie pendant le conflit Tigray prétendent maintenant que l’abattage d’Amharas est un problème domestique.
Le rôle des médias sociaux dans la diffusion de la haine
Au-delà de la violence gouvernementale, les plateformes de médias sociaux comme Facebook ont joué un rôle dangereux dans l’amplification de la haine contre les Amharas. Le procès contre Meta (la société mère de Facebook) a révélé comment la plate-forme a permis à la discours de haine de se propager sans contrôle, conduisant au meurtre de Professeur Meareg Amare. Son cas n’est pas des algorithmes de Facebook uniques ont activement promu des publications inflammatoires ciblant des Amharas, incité à la violence et normalisant le nettoyage ethnique.
Malgré des preuves écrasantes, Meta a refusé de prendre des responsabilités, prouvant que le profit des entreprises compte plus que la vie humaine.
Un appel à l’action
Le monde ne peut pas continuer à ignorer le déroulement du génocide en Éthiopie. La communauté internationale, les organisations de défense des droits de l’homme et les médias doivent:
1. Reconnaissez le meurtre systématique d’Amharas comme génocide.
2. Sanction le gouvernement éthiopien et ses fonctionnaires responsables des tueries de masse.
3. Lancez des enquêtes indépendantes sur les atrocités commises contre Amharas.
4. tenir les gouvernements occidentaux responsables de leur silence et de leur complicité.
5. Pression des sociétés de médias sociaux pour cesser d’alimenter la violence ethnique.
L’effusion de sang en Éthiopie n’est pas seulement une question éthiopienne, c’est un test de la conscience morale du monde. Si le monde ne parvient pas à agir maintenant, l’histoire se souviendra de cela comme un autre génocide qui a été ignoré tandis que des innocents ont été abattus en plein jour. Le peuple Amhara mérite la justice, et c’est la responsabilité de tous ceux qui croient en l’humanité de se lever et de s’exprimer.
Note de l’éditeur: les vues dans l’article ne reflètent pas nécessairement les vues de Togolais.info
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