Le factionnalisme du Zanu-PF s’intensifie avec un complot visant à remplacer le vice-président Chiwenga par une candidate féminine

Maria

Zanu PF factionalism escalates with plot to replace VP Chiwenga with female candidate

Les jeux politiques ont atteint leur paroxysme au sein du Zanu PF au pouvoir, où le président Emmerson Mnangagwa complote pour se débarrasser de son ambitieux adjoint, le vice-président Constantino Chiwenga, et le remplacer par une candidate féminine.

Cette mesure préventive imminente aurait pour but de diluer l’influence de Chiwenga, alors que des informations indiquent que l’ancien général de l’armée serait à l’origine de machinations visant à contrecarrer la candidature de Mnangagwa à un troisième mandat présidentiel. Chiwenga aurait l’ambition de succéder à son directeur.

Des sources ont déclaré à NewZimbabwe.com que les températures étaient élevées lors de la réunion du Politburo du Zanu PF mardi, tenue au siège du parti à Harare, où le langage corporel de Mnangagwa et Chiwenga en disait long sur les courants sous-jacents et les contre-complots existants.

Alors qu’il concluait son discours donnant le ton à la conférence populaire annuelle du Zanu PF prévue à Bulawayo cette semaine, Mnangagwa, dans une référence apparente à Chiwenga, a mis en garde contre les éléments qui se croient plus égaux que les autres.

« Permettez-moi de réitérer que le constitutionnalisme, la discipline, l’unité, le patriotisme, la loyauté ainsi que le travail acharné et honnête restent des valeurs indispensables de notre parti, le Zanu PF, qui ne doivent jamais être altérées…

« Nous devons abandonner le mentalisme de cloisonnement, le Zanu-PF est un parti pour tout le monde, nous sommes tous égaux au sein du Zanu-PF », a déclaré Mnangagwa.

Des sources affirment que, dans le but d’assurer la réussite de son plan de maintien du pouvoir, la faction « Lacoste » rétablie de Mnangagwa a choisi la présidente du Sénat, Mabel Chinomona, pour prendre le poste de Chiwenga.

Chinomona (66 ans) a été vice-présidente de l’Assemblée nationale de 2013 à 2018 et députée de Mutoko Nord jusqu’à son élection présidente du Sénat en 2018. Elle est également secrétaire de la Ligue des femmes du Zanu PF depuis 2017.

La Ligue des femmes du Zanu PF, invoquant la nécessité d’une femme au présidium, sera utilisée pour proposer le nom de Chinomona au poste de vice-président devant le président du Zanu PF, Oppah Muchinguri-Kashiri, ont indiqué des sources à cette publication.

Les médias sociaux ont été inondés mardi d’images et de vidéos provenant prétendument d’une entreprise imprimant des T-shirts portant l’inscription « Cde Mabel Chinomona pour le vice-président » sur le devant et « Chimhamha, Mudzimai Pachinhu » à l’arrière pour être utilisés pour faire avancer l’ordre du jour.

Dans un message sur X (anciennement Twitter), le directeur de l’information de la ZANU PF, Farai Marapira, a qualifié les vidéos de « malveillantes ».

Il a écrit : « Les membres du Comité central affluent pour communiquer alors que nous nous dirigeons vers le deuxième jour de la Conférence. Aucun n’est gêné par des vidéos malveillantes de « t-shirts » impliquant des bousculades pour des postes. Nous savons tous ici qu’il s’agit d’une conférence et non d’un congrès. Les détracteurs ne peuvent pas, ne veulent pas et ne peuvent pas diviser ni détourner la voie tracée par le président @edmnangagwa. L’importation d’agendas a encore une fois échoué lamentablement.»

La faction de Chiwenga ne prendrait pas le défi à la légère après avoir enrôlé un groupe d’anciens combattants qui ont combattu sous la branche militaire de l’Union du peuple africain du Zimbabwe (ZAPU), l’Armée révolutionnaire du peuple du Zimbabwe (ZPRA), des associations de femmes et de jeunes affiliées au Zanu PF, qui ont récemment déclaré leur lui ont prêté allégeance et ont ridiculisé les projets de Mnangagwa de rester jusqu’en 2030.

Le groupe se faisant appeler « Association des partisans volontaires du général Chiwenga » insiste sur le fait que l’ancien commandant militaire est le successeur évident de Mnangagwa en 2028.

Les complots visant à maintenir Mnangagwa au-delà de 2028, lorsqu’il aura terminé ses deux mandats constitutionnels, ont été particulièrement élaborés à Masvingo, où le slogan « ED 2030 » a été scandé publiquement pour la première fois. Les slogans sont désormais couramment utilisés lors des réunions du Zanu PF dans toutes les provinces.