Le diocèse anglican de Tema (ADoT) a appelé le gouvernement à renforcer l’application des lois minières existantes afin de faire face à la menace croissante de l’exploitation minière illégale, communément connue sous le nom de « galamsey ».
Le clergé et les dirigeants laïcs de l’Église, qui ont lancé cet appel lors du premier synode du diocèse tenu à Accra, ont exprimé leur inquiétude face aux dommages environnementaux et sanitaires considérables causés par les activités illégales au Ghana.
Un communiqué de fin du Synode signé par le Rt. Le révérend George Kotei Neequaye, évêque du diocèse anglican de Tema, a décrit le phénomène « galamsey » comme une crise nationale, citant
la contamination généralisée des plans d’eau, la destruction des terres arables et les risques sanitaires à long terme posés à la population ghanéenne.
Cet appel s’ajoute au chœur croissant de voix de la société civile, des organisations religieuses et des citoyens inquiets qui réclament des mesures plus strictes pour mettre fin à l’exploitation minière illégale.
Le communiqué déclarait : « La menace Galamsey, caractérisée par des activités minières incontrôlées et souvent illégales, a infligé des dommages irréversibles à nos ressources naturelles. »
Il souligne que le mercure et d’autres produits chimiques toxiques utilisés dans l’exploitation minière ont rendu les rivières et les lacs impropres à la consommation, menaçant à la fois la vie aquatique et les communautés humaines.
Le diocèse a souligné trois conséquences majeures du Galamsey : une grave pollution de l’eau, la dégradation des terres arables et des risques sanitaires et a déclaré que la contamination des rivières et des ruisseaux du Ghana, en particulier ceux qui approvisionnent en eau les zones urbaines, était devenue alarmante.
En outre, les dommages irréversibles causés aux sols par les opérations minières ont fragilisé la base agricole du pays, mettant en péril la sécurité alimentaire, a déclaré le diocèse anglican de Tema.
Mgr Neequaye a déclaré : « La destruction de notre environnement n’est pas seulement un désastre écologique mais une crise morale et éthique ».
Il a souligné que « Nous, en tant que chrétiens, sommes appelés à être les intendants de la création de Dieu et à agir dans l’intérêt du bien commun. Galamsey viole ces principes et son existence continue à porter atteinte au bien-être des générations présentes et futures. »
Le diocèse anglican de Tema a souligné la nécessité urgente d’une action gouvernementale, appelant à l’application immédiate des lois minières, à des sanctions plus sévères pour les contrevenants et à de meilleures ressources pour les forces de l’ordre pour lutter contre les opérations minières illégales.
« Le gouvernement du Ghana doit renforcer
l’application des lois et réglementations existantes régissant les activités minières, garantissant des sanctions strictes aux contrevenants », indique le communiqué.
Le diocèse a également appelé le gouvernement à fournir des moyens de subsistance alternatifs aux communautés engagées dans des activités illégales comme seul moyen de survie.
Sans de telles alternatives, le Synode a soutenu que les causes profondes du « galamsey » resteraient sans réponse, perpétuant le cycle de destruction de l’environnement et de souffrance humaine.
En plus des réformes juridiques et du soutien économique aux communautés affectées, le diocèse a proposé une campagne nationale de sensibilisation du public visant à éduquer le public sur les effets dévastateurs du « galamsey » et à inciter les citoyens à signaler les activités minières illégales tout en obligeant les opérateurs à rendre des comptes.
Le communiqué souligne en outre l’importance de restaurer et de réhabiliter les terres et les plans d’eau déjà endommagés par l’exploitation minière, ajoutant qu’« il est nécessaire que le gouvernement alloue
ressources pour restaurer et réhabiliter les écosystèmes endommagés et récupérer les terres dégradées, garantissant ainsi leur durabilité à long terme ».
Le diocèse a appelé tous les secteurs de la société ghanéenne, y compris les dirigeants traditionnels, les organisations de la société civile et les individus, à s’unir pour faire face à cette crise nationale et garantir un avenir durable aux générations à venir.
Le diocèse anglican de Tema a également souligné le rôle de l’Église dans la résolution du problème de Galamsey, en s’engageant dans plusieurs initiatives clés, notamment le plaidoyer, l’engagement communautaire et la promotion de pratiques durables au sein de ses institutions.
« En tant que boussole morale pour la société, l’Église continuera de sensibiliser nos congrégations et la communauté au sens large à la menace galamsey et à son impact sur notre bien-être collectif », a déclaré le diocèse.
Il a appelé tous les Ghanéens, en particulier les chrétiens, à prier pour l’environnement du pays et pour les personnes touchées par la crise du « galamsey ».