Le clergé exhorte Mnangagwa à respecter la limite du mandat présidentiel et à permettre l’onction de son successeur

Maria

Clergy urges Mnangagwa to stick to presidential term limit, allow anointing of his successor 


Le Conseil des Églises du Zimbabwe (ZCC) a félicité le président Emmerson Mnangagwa pour sa promesse de démissionner après avoir terminé son deuxième et dernier mandat en 2028, citant son engagement à respecter la Constitution du pays.

S’exprimant lors d’une conférence de presse la semaine dernière, le clergé a exhorté le président et les citoyens à adhérer aux dispositions constitutionnelles, garantissant une transition du pouvoir en douceur et pacifique en choisissant un successeur à travers un processus démocratique.

Lors de son discours à la 377e session ordinaire du Politburo la semaine dernière, Mnangagwa a rappelé aux membres de son parti Zanu PF de respecter la Constitution du parti, dans un contexte de pression croissante pour qu’il reste en fonction au-delà de la limite de son mandat autorisé.

Le week-end dernier, son proche allié et président du Zanu PF Mashonaland East, Daniel Garwe, a soutenu Mnangagwa pour un troisième mandat, une décision qui aurait agacé le camp du vice-président Constantino Chiwenga.

Malgré les directives claires de la constitution limitant à deux le nombre de mandats, certains partisans du parti demandent au dirigeant de 81 ans de rester en fonction jusqu’en 2030, avec des slogans comme « 2030 VaMnangagwa Vanenge Vachipo » de plus en plus populaires lors des rassemblements des partis politiques.

Toutefois, Mnangagwa a réaffirmé son engagement à respecter la Constitution du Zimbabwe et à se retirer après avoir terminé son deuxième mandat, qu’il exerce actuellement.

L’évêque Ignatius Makumbe du Conseil de surveillance du ZCC a salué l’engagement de Mnangagwa à prendre sa retraite après la fin de son deuxième mandat en 2028.

« L’Église a salué la position du président sur le maintien du constitutionnalisme au Zimbabwe à travers sa promesse de se retirer après son deuxième mandat de cinq ans, se terminant en 2028.

« Alors que nous célébrons notre 60e anniversaire, nous exhortons le Président et le peuple du Zimbabwe à respecter cette disposition constitutionnelle et à faciliter un processus pacifique de sélection du successeur du Président, tant en interne qu’au sein du parti, ainsi que pour la nation. »

Le chef de l’Église a souligné l’importance d’adhérer à la règle constitutionnelle, déclarant : « L’Église intensifiera son appel à la règle constitutionnelle, à la loi et à la justice.

« Cela soutiendra également les mécanismes pacifiques et démocratiques pour l’élection des futurs présidents dans tous les partis politiques et dans la nation », a déclaré Makumbe.

Il a exprimé son inquiétude face à la fragilité de l’environnement politique du pays, citant la violence à motivation politique, les atrocités de Gukurahundi et l’échec de la réalisation d’une démocratie constitutionnelle.

« Nous continuerons à réclamer un régime constitutionnel, la justice et une succession pacifique. Les élections au Zimbabwe perturbent continuellement la paix et la cohésion de notre société. En tant que pays, nous ne parvenons pas à tolérer la diversité politique. »

Le haut dignitaire religieux a réitéré l’engagement de l’Église à promouvoir des processus pacifiques et démocratiques au Zimbabwe.