Le Dr Cassiel Ato Forson, chef de la minorité parlementaire, a exprimé de sérieuses inquiétudes quant à la crédibilité du registre électoral récemment dévoilé après que la Commission électorale a reconnu des erreurs dans le document.
Les inquiétudes sont apparues après que le Dr Eric Bossman Asare, vice-président de la Commission électorale chargé des services généraux, a révélé que la liste des électeurs absents et la liste des électeurs transférés comprenaient tous les transferts depuis la première préparation du registre en 2020.
Cet oubli a conduit à un nombre étonnamment élevé d’électeurs absents et transférés répertoriés, provoquant une inquiétude considérable parmi les parties prenantes, y compris le Congrès national démocratique (NDC) de l’opposition, qui a récemment abordé la question lors d’une conférence de presse dans la circonscription d’Ajumako-Enyan-Essiam de la région centrale.
Le Dr Asare a assuré au public le 2 septembre que le registre électoral provisoire n’est pas le registre électoral définitif.
Il a souligné que l’objectif principal de l’Exposition est de rectifier toute anomalie dans le Registre provisoire avant de finaliser la liste, un processus qui est une pratique courante depuis 1992.
Il a assuré que le registre final des électeurs, qui sera produit après l’exercice d’exposition, sera solide et crédible.
Malgré ces assurances, le Dr Forson, s’adressant au Parlement le 3 septembre, a rejeté les explications de la Commission électorale comme étant inadéquates.
« Monsieur le Président, la Commission électorale a admis que le registre des électeurs comporte des irrégularités et des défauts.
« J’ose dire que l’ampleur de ces irrégularités soulève des soupçons de falsification possible de la base de données du registre électoral », a déclaré le Dr Forson.
Il a exprimé son scepticisme quant à l’intégrité du registre électoral actuel et a appelé à un audit médico-légal pour enquêter en profondeur sur les irrégularités.
Les demandes du Dr Forson soulignent les préoccupations croissantes concernant le processus électoral et le besoin de transparence et d’exactitude dans la préparation des listes électorales pour les élections de 2024.
Veuillez lire la déclaration complète ci-dessous :
REMARQUES DU LEADER DE LA MINORITÉ AU PARLEMENT, CASSIEL ATO FORSON, PhD. LORS D’UNE RÉUNION EXTRAORDINAIRE DU PARLEMENT LE MARDI 3 SEPTEMBRE 2024.
1. Monsieur le Président, je vous remercie de me donner l’occasion de formuler ces brèves observations à l’occasion de cette convocation d’urgence du Parlement.
2. Cette révocation intervient à peine 95 jours avant les élections présidentielles et parlementaires de 2024.
3. Ce rappel, déclenché par la majorité du NPP, vise à leur permettre d’accélérer et de faciliter les cadeaux fiscaux à leurs entreprises partenaires.
4. Monsieur le Président, permettez-moi de dire sans équivoque que la position de la minorité sur ces exonérations fiscales n’a pas changé. Nous avons toujours soutenu que ces exonérations fiscales ne sont pas dans l’intérêt du contribuable.
5. Notre position a toujours été que tant que ces exemptions ne seront pas converties en crédit d’impôt ou liées aux actions, comme le stipule la Loi sur les exemptions fiscales, nous ne soutiendrons pas le fait de donner plus de 350 millions de dollars à des entreprises partenaires de manière opaque et non transparente.
6. Très honorable Président, l’octroi d’exonérations fiscales excessives n’est pas une question urgente qui devrait justifier un rappel de cette Chambre.
7. L’économie du Ghana est toujours en difficulté, le coût de la vie reste élevé et les Ghanéens n’arrivent tout simplement pas à joindre les deux bouts.
8. Ce sont là les véritables questions de base qui devraient préoccuper tout gouvernement sérieux et non la cession de recettes fiscales indispensables.
9. Au moment où nous parlons, le COCOBOD n’a pas été autorisé à emprunter auprès des banques internationales.
10. Les banques internationales fuient le Ghana Le COCOBOD et le secteur du cacao sont à genoux.
11. Monsieur le Président, le prix du cacao en vigueur sur le marché mondial et le taux de change signifient que COCOBOD vendra un sac de cacao à 9 700 GHS.
12. Le producteur de cacao ne peut pas être payé moins de 6 000 GHS par sac.
13. Le paiement de 6 000 GHS par sac de cacao est essentiel car les producteurs de cacao méritent de bénéficier des fruits de leur dur labeur.
14. Monsieur le Président, la Commission électorale a admis que le registre des électeurs est entaché d’irrégularités et de défauts.
15. J’ose dire que l’ampleur de ces irrégularités est telle que quelqu’un a peut-être falsifié la base de données du registre électoral.
16. Je suis désolé, Monsieur le Président, mais nous ne pouvons pas garantir l’intégrité du registre électoral tel qu’il est.
17. Les détails des irrégularités sont si fertiles qu’ils ne peuvent être acceptés.
18. Nous exigeons donc un audit médico-légal de la base de données du registre électoral.
19. En conclusion, Monsieur le Président,
• l’ambiance du pays
• l’état de notre peuple
• l’état de nos soins de santé et de notre éducation
• l’état de nos plans d’eau et de notre environnement
• la crise du coût de la vie que nous traversons
• l’état déplorable de notre économie
• la chute libre du Cedi ghanéen et
• la situation du chômage
sont les éléments mêmes qui devraient nous guider dans chaque décision que nous prenons dans cette Chambre.
20. Nos décisions doivent être centrées sur les personnes. Elles ne doivent pas nous concerner, mais bien le peuple ghanéen. Le Ghana doit être le premier !
21. Monsieur le Président, le Ghana est en crise.
22. Monsieur le Président, je vous remercie.