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Toronto – Le gouvernement fédéral somalien à Mogadiscio formule des allégations contre le gouvernement éthiopien en relation avec les activités d’Al-Shabab en Somalie.
Dans un communiqué de presse publié mercredi, le ministère des Affaires étrangères de la Somalie a affirmé que « les déploiements éthiopiens passés [in Somalia] ont conduit à une activité accrue d’Al-Shabaab et à un faible développement. Il ajoute que la question « exige une sélection plus stratégique des troupes partenaires pour garantir que l’AUSSOM s’aligne sur les objectifs de sécurité et de développement de la Somalie ».
Le gouvernement éthiopien salue les sacrifices consentis en Somalie depuis plus d’une décennie et estime que ses missions de maintien de la paix ont affaibli le groupe Al-Shabab. Des milliers de soldats éthiopiens ont été tués en Somalie dans la lutte contre les forces Al-Shabab. Certains responsables politiques et militaires éthiopiens estiment qu’Al-Shabab aurait pleinement contrôlé le gouvernement somalien sans la mission de maintien de la paix dans le pays.
Le ministère somalien des Affaires étrangères n’a pas porté d’accusations contre les autres pays fournisseurs de troupes pour la mission de maintien de la paix dans le pays.
La Somalie a indiqué que l’Éthiopie ne ferait pas partie de la mission de maintien de la paix après la fin de la mission ATMIS, à la fin de cette année.
Outre l’aide présumée à Al-Shabab, la Somalie a souligné une autre raison pour laquelle elle ne souhaite pas que l’Éthiopie fasse partie de la mission de maintien de la paix qui remplacera ATMIS : la question de la souveraineté.
Il a déclaré que « les récentes actions unilatérales de l’Éthiopie, y compris un accord illégal avec la région nord de la Somalie, violent notre souveraineté et érodent la confiance essentielle au maintien de la paix ». La référence faite par la Somalie en tant qu’« accord illégal » est le protocole d’accord entre l’Éthiopie et le Somaliland signé le 1er janvier 2024.
Le gouvernement de Hassan Sheik Mohammed a exprimé sa position concernant la prochaine mission de maintien de la paix dans le pays. La Somalie elle-même souhaite choisir les pays membres contributeurs.
Une partie de la déclaration du ministère des Affaires étrangères dit : « Nous restons déterminés à travailler avec l’Union africaine, les Nations Unies et l’Union européenne sur l’AUSSOM, la Somalie étant en tête de la sélection des partenaires qui respectent notre souveraineté. »
L’Égypte est l’un des pays auxquels la Somalie souhaite fournir des troupes pour la mission de maintien de la paix. Outre une partie de la mission de maintien de la paix, la Somalie a signé un pacte de défense et a pris des dispositions pour le déploiement des forces égyptiennes sur la base d’un accord bilatéral.
L’Éthiopie s’est opposée à l’idée d’un déploiement de troupes égyptiennes en Somalie, affirmant que cela déclencherait une instabilité à l’échelle de la région.
Le ministère éthiopien des Affaires étrangères n’a pas encore commenté les allégations formulées par la Somalie concernant Al-Shabab.
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