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Le gouvernement éthiopien prétend que le scénario par défaut est inversé et que la dette diminue. Lorsque le Premier ministre Abiy Ahmed est apparu, la semaine dernière, au parlement pour répondre aux questions des parlementaires, il a affirmé que son administration avait ramené le niveau de la dette de 59 % du PIB total à 38 %.
Mais cela ne semble pas être le cas. Le rapport de la radio Wazema, publié samedi, indique que le niveau de la dette augmente et augmente à un rythme alarmant.
Le montant de la dette intérieure et extérieure aurait augmenté d’environ 3 milliards de dollars au cours de cet exercice.
La source a déclaré que le niveau de la dette de l’Éthiopie était d’environ 57,3 milliards de dollars en juin 2022. Mais cette année, le niveau de la dette a atteint 60,6 milliards de dollars. La différence en un an représenterait au total 6 % de la dette totale de l’Éthiopie.
La dette extérieure était d’environ 27,9 milliards de dollars en 2022 et a atteint 28,1 milliards de dollars en mars 2023, selon le rapport de Wazema Radio.
Un document du ministère des Finances indique qu’une augmentation des emprunts auprès de sources locales et externes a contribué à l’augmentation du niveau de la dette.
Le montant d’argent emprunté à des sources externes était supérieur au montant du remboursement de la dette effectué au cours de la même période. D’après le rapport Wazema, entre juillet 2022 et mars 2023, plus d’un milliard de dollars de prêt ont été obtenus (dont une grande partie provient du « soutien au développement international »), mais le montant versé pour la dette extérieure au cours de la même période n’était que de 948 millions de dollars.
Les emprunts auprès de sources internes ont également augmenté. Selon la source, en juillet 2022, la dette publique de sources internes était d’environ 1,5 billion de birrs éthiopiens. Fin mars 2023, il est passé à 1,7 billion de birr.
Le Premier ministre Abiy Ahmed a été largement critiqué pour avoir donné la priorité à des mégaprojets de prestige – comme la construction d’un nouveau palais qui coûterait des centaines de milliards de birr – à des projets économiquement viables comme l’achèvement du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD). Il a nié que le projet ne soit pas financé par l’argent des contribuables, mais il n’a pas précisé d’où provenait exactement le fonds.
Le vérificateur général de l’Éthiopie a déclaré le mois dernier qu’il pourrait auditer le bureau du Premier ministre et les projets qu’il supervise si on le lui demandait.