Didacus Malowa, journaliste à Togolais.info, apporte plus de trois ans d’expérience dans la couverture de la politique et de l’actualité au Kenya.
Nairobi – L’homme d’affaires Jimi Wanjigi a obtenu un sursis après que la Haute Cour a interdit à la police de l’arrêter.
Dans une décision rendue le vendredi 9 août, le juge Bahati Mwamuye a certifié l’affaire comme urgente, ordonnant qu’elle soit mentionnée le 16 août 2024.
Le juge a émis une ordonnance conservatoire interdisant à la police de détenir, d’arrêter ou de restreindre la liberté et la liberté de mouvement de Wanjigi.
« En attendant l’audience interparties et la décision de la requête datée du 08/08/2024, une ordonnance conservatoire est et est par la présente émise interdisant aux répondants conjointement et solidairement, à leurs préposés, agents ou tiers agissant sous la direction ou l’autorité des répondants de détenir, d’arrêter ou de restreindre la liberté et la liberté de mouvement du requérant/requérant, Jimi Wanjigi », peut-on lire en partie dans l’ordonnance.
Dans cette affaire, Wanjigi a cherché à bloquer son arrestation en raison de sa prétendue implication dans les manifestations très médiatisées de Nane Nane à Nairobi.
« Je crois que le défendeur n’a aucun motif légitime de tenter de m’arrêter ou de me lier de quelque manière que ce soit aux objets prétendument découverts ou même de perquisitionner mes locaux et/ou de porter des accusations criminelles contre moi et à moins que cette honorable Cour n’intervienne d’urgence, les tentatives de m’arrêter seront arbitraires et calculées pour m’embarrasser et m’intimider et me causer par ailleurs des souffrances psychologiques sans motif valable en droit », peut-on lire dans un affidavit de Wanjigi.
Le chef du parti Safina a affirmé que la police l’avait aspergé de gaz lacrymogène avant de le poursuivre jusqu’à son domicile, où elle a tenté de pénétrer dans sa résidence par la force.
Autres ordres d’arrestation de Wanjigi
Le juge Mwamuye a en outre ordonné à la police de libérer immédiatement Wanjigi au cas où il serait sous leur garde au moment de l’émission des ordres.
« Une autre ordonnance conservatoire est et est par la présente émise ordonnant aux répondants conjointement et solidairement, à leurs préposés, agents ou tiers agissant sous la direction ou l’autorité des répondants de libérer immédiatement le requérant et de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la même chose ; en attendant l’audience interpartes et la décision de la demande en date du 08/08/2024 », a statué le juge.
Pourquoi Wanjigi est dans les mauvaises grâces du gouvernement
L’homme d’affaires s’est exprimé ouvertement contre le régime actuel, qu’il accuse de forcer les Kenyans à payer une dette odieuse.
Selon Wanjigi, il était illégal pour les Kenyans d’être accablés par un prêt acquis frauduleusement pendant le mandat de l’ancien président Uhuru Kenyatta.
L’ancien candidat à la présidence était un partisan des récentes manifestations menées par la génération Z contre l’État, ce qui explique peut-être pourquoi les agences de sécurité le recherchent.
Relecture par Mercy Nyambura Guthua, journaliste et rédactrice en chef chez Togolais.info