L’EcoClub 360, en partenariat avec le Centre ghanéen pour le développement démocratique (CDD-Ghana) et l’ambassade du Danemark au Ghana, a engagé les principales parties prenantes de tous les secteurs du district de Shai-Osudoku de la région du Grand Accra dans un dialogue, garantissant une approche inclusive, collective et ascendante de l’action climatique dans le cadre de l’initiative « Amplifier les solutions climatiques pour le développement durable et la gouvernance démocratique ».
Le projet vise à mettre en évidence les actions des principaux acteurs qui s’attaquent aux défis du changement climatique pour une prise de décision éclairée à l’approche des élections présidentielles et parlementaires de 2024 au Ghana.
Thème : « Amplifier les solutions climatiques pour le développement durable et la gouvernance démocratique : le rôle des parties prenantes dans la promotion d’un avenir vert »
Dans son discours d’introduction, la fondatrice et directrice exécutive de l’EcoClub 360, Mme Patience Ahiabor, a déclaré que « le changement climatique contribue à l’insécurité alimentaire, aux problèmes de santé et aux perturbations de l’éducation et de la cohésion sociale, ce qui peut accroître les tensions dans le pays alors que le Ghana se rend aux urnes en décembre 2024. »
Elle a souligné la nécessité d’une collaboration pour lutter contre le changement climatique, ajoutant que le dialogue intersectoriel vise à mettre en évidence les interventions climatiques nécessaires pour favoriser un avenir résilient et durable dans le district de Shai-Osudoku.
M. George Opare Asare, membre du comité directeur de l’EcoClub 360, a ensuite fait une présentation. Il a sensibilisé les participants aux liens entre le changement climatique, le développement durable et la gouvernance démocratique, soulignant que les perturbations climatiques peuvent conduire à des troubles sociaux, à des conflits, à l’effondrement des communautés et à la mort.
Il a souligné les défis auxquels le gouvernement est confronté, notamment le manque de coordination des politiques, l’engagement limité des parties prenantes et le financement inadéquat. M. Asare a félicité EcoClub 360 pour avoir abordé le problème clé de l’implication limitée des parties prenantes.
Il a souligné l’urgence d’agir pour le climat et a appelé à la mise en œuvre de mesures d’adaptation et d’atténuation du changement climatique telles que les énergies renouvelables, l’utilisation efficace de l’énergie, la réduction des déchets, les systèmes de gestion de l’eau et l’agriculture intelligente face au climat. M. Asare a également souligné l’importance de la gouvernance climatique et de la coopération internationale, en mettant l’accent sur des politiques telles que l’Accord de Paris et les Contributions déterminées au niveau national (CDN). Il a exhorté les participants à utiliser les plateformes numériques pour plaider en faveur de l’action climatique.
Les participants ont engagé une discussion stimulante, révélant le manque de politiques climatiques au niveau local et d’engagement populaire. M. Derick Sarfo-Yiadom de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) a expliqué le processus en cours du Plan national d’adaptation, encourageant les contributions au niveau des districts.
Le directeur de district de l’Organisation nationale de gestion des catastrophes (NADMO), Nana Asante Boateng, a exprimé ses inquiétudes face à la déforestation, en particulier la destruction de la forêt de Dodowa. Il a exhorté les autorités à revoir les processus d’autorisation et à promouvoir les initiatives de plantation d’arbres.
M. Kofi Osei Addy de la Fondation Asaseyaa a souligné la nécessité d’un changement de comportement en faveur de la protection de l’environnement. Il a félicité la directrice de l’éducation du district, Mme Harriet Lomotey, pour avoir engagé les étudiants dans des activités de sensibilisation au climat. La Commission des forêts a également soutenu les initiatives de l’EcoClub 360 visant à sensibiliser et à planter des arbres parmi les étudiants.
Le directeur de la santé du district, le révérend Ebenezer Asiamah, a mis en garde contre les risques sanitaires causés par la déforestation, notamment l’apparition de maladies comme le mpox. Il a également souligné la pénurie alimentaire et la perte de moyens de subsistance dues aux activités industrielles et résidentielles dans le district, tout en évoquant les effets nocifs des produits agrochimiques sur les agriculteurs locaux.
M. Sarfoh-Danquah, du Strategic Youth Network for Development (SYND), a souligné l’importance d’adapter l’éducation climatique aux différents groupes démographiques, en garantissant une sensibilisation inclusive au climat. Il a réitéré l’importance d’informations précises dans le plaidoyer climatique.
Participants : L’événement a vu la participation de la Commission des forêts, de l’Agence de protection de l’environnement (EPA), de l’Assemblée du district de Shai-Osudoku, du Service de l’éducation du Ghana, de l’école technique secondaire d’Asutsuare, du Service de la santé du Ghana, du Réseau stratégique des jeunes pour le développement (SYND), de Kasa Initiative Ghana, de la Coalition pour les énergies renouvelables pour les communautés, de Blue Ice Water Company, de Zoomlion Ghana Ltd. et des médias, entre autres.