Par Ash Ash
Sur les pentes où Taitu a trouvé,
Une source de chaleur, une terre fertile,
Addis-Abeba, la Nouvelle Fleur a fleuri,
Entre les mains de Ménélik, le sort de l’Éthiopie était tout tracé.
Il a apporté la lumière, l’étincelle de l’électricité,
L’eau coulait, l’obscurité était austère,
Les téléphones sonnaient, les voies ferrées s’étendaient,
La modernité tissée au pays de Ménélik.
Les bureaucraties se sont développées, l’éducation s’est largement répandue,
Addis, l’ancre où les rêves se heurteraient.
Mais les tempêtes se rassemblaient, les ombres tombaient,
Les fascistes sont venus avec du sang et du culot.
Les hommes de Mussolini, la folie de Graziani,
Trente mille âmes libérées à jamais.
Des jours d’horreur, le cri d’une ville,
A Addis-Abeba, où l’espoir semblait mourir.
Pourtant, de ses cendres, le Lion est revenu,
Hailé Sélassié, dont le cœur brûlait encore,
Avec les écoles et les hôpitaux, les savoirs s’enracinent,
Des gratte-ciel modernes, une quête vers l’avant.
L’OUA a trouvé ici son domicile, fort,
Addis, la voix de l’Afrique, à sa place.
Mais la paix était éphémère, car la flamme de la tyrannie,
La poigne de fer du Derg n’a apporté que de la honte.
Du sang dans les rues, des droits déchirés,
Le règne de la terreur, le tonnerre d’un peuple.
Et puis est venu le dessein cruel du TPLF,
Chaînes ethniques, ligne de corruption.
Maintenant Abiy est debout, mais que voyons-nous ?
Une fleur piétinée, la justice libérée ?
Non, la kleptocratie a un nouveau visage,
L’élite Oromo prend la place du Tigré.
La tyrannie règne, comme avant,
A Addis-Abeba, où les cris hurlent à nouveau.
Ô Addis, le berceau, le symbole de la fierté,
Quand te lèveras-tu, quand la vérité demeurera-t-elle ?
De la lumière de Ménélik aux ténèbres que nous marchons,
Vos pétales saignent, mais l’espoir n’est pas mort.
Le pouls de la ville, d’hier à aujourd’hui,
Exige une rédemption – un avenir en quelque sorte.
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