Le Zimbabwe Peace Project (ZPP) a révélé, dans son dernier rapport, que les villageois de certaines régions reculées du pays vivent dans la peur constante d’exercer leurs droits, l’un d’entre eux affirmant qu’ils pourraient être tués pour cela.
La plupart des 2.175 victimes enregistrées dans son rapport de septembre étaient aux mains du Zanu PF au pouvoir, qui représentait 52,52% des auteurs dans les 180 cas documentés.
Une partie importante de ces personnes étaient des villageois, privés d’aide alimentaire par les unités bien soudées du Zanu PF dans les zones rurales du Zimbabwe.
« La peur et la politisation excessive des programmes gouvernementaux compromettent gravement la jouissance des libertés et entravent le développement communautaire. Lorsque les citoyens vivent dans la peur d’être persécutés, arrêtés ou punis, ils hésitent à exercer leurs droits fondamentaux tels que la liberté d’expression, de réunion et d’association », indique le rapport.
« À Buhera, on a demandé à une victime qui avait souffert d’une exclusion continue de l’aide alimentaire en raison de préjugés politiques si elle avait déposé une plainte officielle concernant sa situation auprès des autorités compétentes et elle a exprimé un profond sentiment de peur.
Le ZPP documente chaque mois les violations des droits humains, le Zanu PF et le ZRP étant les auteurs habituels.
« Iii zvinotyisa zvekuti unenge uchifunga kuti manje ndikataura ndonozogara sei munzvimbo mevaridzi nekuti dzimwe nguva vanhu vanotofa (Je crains que si je dis quelque chose, comment vais-je vivre dans leur quartier car parfois les gens meurent),», aurait déclaré une victime de Buhera citée dans le rapport.
Le Zimbabwe a eu du mal à remédier à la détérioration de son bilan en matière de droits humains, même après qu’un coup d’État de 2017 ait promis un changement dans le mode de gouvernance et une tolérance à l’égard des voix dissidentes.
Le président Emmerson Mnangagwa et ses lieutenants ont été sanctionnés par l’Amérique et d’autres pays occidentaux pour leur rôle dans des violences à motivation politique, la corruption et leur incapacité à résoudre des problèmes similaires.
Le rapport ajoute : « Les dernières conclusions du ZPP dressent un tableau inquiétant des violations persistantes des droits humains à travers le Zimbabwe.
« Les cas signalés de harcèlement, d’intimidation, d’extorsion, d’abus de pouvoir et de discrimination politique soulignent la situation indésirable des droits humains dans le pays. »
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