Des tirs d’armes de l’Armée de libération oromo secouent Addis-Abeba

Maria

Une civile aurait été tuée dans le quartier de Megenagna à Addis-Abeba.

Armée de libération Oromo - Addis-AbebaArmée de libération Oromo - Addis-Abeba
D’anciens combattants de l’Armée de libération oromo tirent des AK 47 à Addis-Abeba alors qu’ils se dirigent vers un centre de réadaptation. (Capture d’écran photo d’une séquence vidéo)

Toronto – Les forces de l’Armée de libération oromo, qui auraient conclu un « accord de paix » avec le gouvernement, auraient semé le chaos dans la capitale, Addis-Abeba. L’incident a eu lieu dimanche et une civile aurait été tuée.

Les combattants tiraient en l’air et, par endroits, jetaient même des grenades à main dans certaines parties de la ville. Pour de nombreux habitants d’Addis-Abeba, ce fut une expérience déroutante et effrayante. Les militants et les analystes politiques pensent que l’incident a été délibérément orchestré pour semer la peur dans la capitale.

Ces groupes armés se seraient dirigés vers des « centres de réadaptation et de formation ». Des séquences vidéo diffusées sur les réseaux sociaux montrent les combattants de l’OLA tirant avec des armes à feu depuis un bus en mouvement.

La raison pour laquelle des milliers de militaires, qui auraient accepté de déposer les armes, ont été autorisés à entrer dans la ville alors qu’ils étaient armés reste incertaine.

Le Parti des citoyens éthiopiens pour la justice sociale (EZEMA), un parti d’opposition souvent critiqué pour ne pas avoir rempli son rôle et agissant plutôt comme l’organe de relations publiques du Premier ministre éthiopien et de son Parti de la prospérité au pouvoir, soulève cette fois des questions.

Le parti a demandé au gouvernement de fournir des explications claires sur les coups de feu dans la capitale. Il a également exhorté le gouvernement à divulguer les détails de l’accord de paix conclu avec une faction de l’Armée de libération Oromo.

Explication de la police d’Addis-Abeba

Suite aux tirs intenses de dimanche, la police de la ville a publié un bref communiqué disant : « Les tirs provenaient d’anciens hommes armés de l’OLF qui avaient accepté l’appel du gouvernement à la paix et se dirigeaient vers des centres de rééducation et de formation. »

Le communiqué n’a ni confirmé ni infirmé le décès signalé d’une femme dans la région de Megenagna.

Il n’a pas non plus précisé pourquoi les « anciens hommes armés » se rendant dans des centres de formation et de réadaptation étaient autorisés à porter des armes et à perturber l’un des principaux centres diplomatiques d’Afrique avec des coups de feu.

« Nous nous excusons pour le choc et les perturbations créés, et nous souhaitons annoncer que de sérieuses mesures de précaution seront prises pour garantir que des problèmes similaires ne se reproduisent pas », a déclaré la police d’Addis-Abeba dans un communiqué.

Cependant, d’après les conversations sur les réseaux sociaux, de nombreux militants semblent sceptiques quant à cette explication. Au lieu de cela, nombreux sont ceux qui pensent que l’incident a été délibérément planifié pour intimider les habitants d’Addis-Abeba.

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