L’ancien député de l’opposition de Binga Nord, Prince Dubeko Sibanda, a été arrêté samedi au poste frontière de Beitbridge dans des circonstances encore obscures.
Gift Ostallos Siziba, haut responsable de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), a confirmé l’arrestation de Sibanda.
« L’honorable prince Dubeko Sibanda a été arrêté au poste frontière de Beitbridge. La persécution par le régime des individus qu’il considère comme des ennemis de la Zanu-PF se poursuit », a déclaré Siziba.
L’ancien législateur du Cowdray Park CCC, Pashor Raphael Sibanda, a également confirmé cette évolution.
« L’honorable prince Dubeko Sibanda a été arrêté et détenu cet après-midi (samedi) au poste frontière de Beitbridge. Il devrait être transféré à Harare demain matin. Les officiers qui ont procédé à l’arrestation ont indiqué que l’ordre venait de Harare, c’est donc là qu’il devra répondre de ses accusations », a-t-il posté sur les réseaux sociaux.
Des sources qui ont parlé à NewZimbabwe.com ont suggéré que son arrestation pourrait être liée à une publication sur les réseaux sociaux dans laquelle il se moquait de la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan, en tant que nouvelle présidente de la Troïka de la SADC sur la coopération en matière de politique, de défense et de sécurité, pour avoir prétendument reçu 500 000 dollars du gouvernement du président Emmerson Mnangagwa afin de garder le silence sur les résultats contestés de l’élection présidentielle de 2023.
Le prince Dubeko Sibanda a été élu aux élections générales de 2018 pour représenter la circonscription de Binga Nord à l’Assemblée nationale en tant que membre de l’Alliance MDC.
Il a été rappelé comme député par le secrétaire général du MDC-T, Douglas Mwonzora, en octobre 2020 avant de rejoindre le CCC et de reconquérir le siège lors d’une élection partielle le 26 mars 2022.
Il a été réélu député de Binga Nord lors des élections générales de 2023, mais peu de temps après, Sibanda et un groupe de députés du CCC ont été rappelés par Sengezo Tshabangu, qui prétendait être le secrétaire général par intérim du parti.
Il s’est inscrit pour se présenter à l’élection partielle dans sa circonscription prévue pour le 9 décembre de l’année dernière, mais la Haute Cour de Harare lui a interdit de se présenter.
L’arrestation de Sibanda fait suite à celle de l’ancien député de Budiriro, Costa Machingauta, qui a été arrêté jeudi à son domicile de Harare, puis traduit devant le tribunal pour incitation à la violence et trouble à l’ordre public.
L’ancien vice-président du Mouvement pour le changement démocratique (MDC-T) des jeunes, qui a ensuite rejoint la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), a comparu devant le tribunal samedi et a été renvoyé au lundi 19 août pour une audience de mise en liberté sous caution.
Selon les avocats zimbabwéens pour les droits de l’homme (ZLHR), Machingauta est accusé d’infractions liées à l’incitation à commettre des violences publiques, conformément à l’article 187 de la loi sur le droit pénal (codification et réforme) tel que lu conformément à l’article 36 du même statut.
L’ancien législateur devra également répondre à une accusation de conduite désordonnée telle que décrite à l’article 41(b) de la Loi sur le droit pénal (codification et réforme).
Il y a peu d’allégations selon lesquelles Machingauta aurait partagé des conversations entre les groupes WhatsApp du CCC, incitant les membres de ces groupes à commettre des actes de troubles civils.