
La Ghana Journalists Association (GJA) fait face à une grave crise interne, car des allégations croissantes contre son président, Albert Kwabena Dwumfour, exposent des questions plus profondes de gouvernance, de transparence et de crédibilité institutionnelle au sein du principal organisme médiatique du pays.
Plutôt que de se concentrer uniquement sur le président assiégé, les critiques et les parties prenantes tournent maintenant leur attention vers les échecs systémiques au sein des structures de leadership de la GJA.
Ils soutiennent que la controverse en cours ne concerne pas simplement un individu, mais une culture plus large de surveillance faible et de complaisance institutionnelle.
Au centre de la tempête se trouvent les accusations selon lesquelles M. Dwumfour a reçu des contributions financières substantielles de sources publiques et privées au nom de l’association – sans divulgation ou responsabilité adéquate aux autres cadres.
Cela aurait déclenché des tensions parmi les membres nationaux de la GJA et les membres plus larges, les appels à une action en justice gagnant du terrain.
Cependant, les observateurs affirment que ces préoccupations indiquent un aspirateur de leadership plus large qui a permis à l’opacité et à une faute présumée de s’enveiller.
« Ce qui se passe, c’est le résultat inévitable des lacunes de longue date dans les contrôles et contrepoids internes au sein de la GJA », a déclaré un membre principal de l’Association sur l’état de l’anonymat. «Ce n’est pas seulement un problème de Dwumfour – c’est un problème structurel.»
Dans une décision audacieuse, Youth for Media Freedom (YMF), un groupe de défense indépendante, a officiellement demandé au Conseil exécutif national de la GJA, de le suspendre et d’enquêter sur M. Dwumfour.
Leur pétition l’accuse non seulement d’irrégularité financière, mais également d’avoir armé des informations sensibles aux personnalités influentes du chantage – une affirmation que, si elle est vraie, pourrait avoir de graves implications pour l’éthique de la presse et l’indépendance des médias au Ghana.
Pendant ce temps, un examen réglementaire externe s’intensifie. Le Bureau du registraire des sociétés (ORC) a menacé de mettre en place la GJA pour avoir omis de respecter les obligations légales de base telles que le dépôt des états financiers annuels et la mise à jour de son registre d’adhésion – une décision qui nuirait gravement à la légitimité et à la position opérationnelle de l’association.
Les analystes avertissent que la crédibilité de la GJA, à la fois localement et internationale, est en jeu.
«La GJA est censée être la boussole morale du paysage médiatique. Lorsque sa propre direction est entachée par l’opacité, elle érode la confiance du public dans le journalisme lui-même», a noté un conférencier en éthique des médias à l’Université du Ghana.
Avec des élections qui se profilent, la controverse jette une ombre long sur l’avenir de la GJA. De nombreux journalistes et parties prenantes des médias exigent des réformes immédiates – pas seulement des mesures disciplinaires contre le président, mais une restructuration en gros du cadre de gouvernance de l’association pour garantir la responsabilité et la transparence à l’avenir.
Au moment de la presse, M. Dwumfour n’a pas encore abordé publiquement le nombre croissant d’allégations. Son silence, selon les critiques, sape encore plus la confiance dans la capacité de l’association à s’auto-corriger.
Il reste à voir si la GJA saisit ce moment pour affronter ses défis de gouvernance. Mais ce qui est clair, c’est que les jours des affaires comme d’habitude sont terminés.